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DOCUMENT TEXT REPORT
Document: Hezbollah
Created: 2007-03-19 - 10:09:50
Modified: 2007-05-02 - 12:25:00
Document Text:
1: §1 2007
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3:
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5: §2 2006
6: §3 Ottawa
7: §4 24 août 2006
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9: Le député conservateur et secrétaire parlementaire du premier ministre du Canada, Jason Kenney, qui a comparé le Hezbollah au parti nazi et a condamné des députés de l'opposition pour avoir suggéré d'ouvrir le dialogue avec la milice chiite, a lui-même pris la parole lors d'un rassemblement organisé par des partisans iraniens d'une organisation terroriste interdite.
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11: Une photo de Jason Kenney apparaît sur le site Internet du Conseil national de la résistance iranienne, l'aile politique de l'Organisation des Moudjahidin du peuple (PMOI). PMOI est un des noms utilisés par le MEK, ou Mujahedine Khalq, groupe rebelle iranien armé formellement reconnu comme une organisation terroriste par les gouvernements du Canada, des États-Unis et de l'Union européenne.
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13: On peut voir M. Kenney s'adresser aux manifestants sur la colline parlementaire le 6 avril dernier et leur souhaiter la bienvenue "en son nom et en celui du premier ministre", selon le site.
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15: Sur la même page, l'organisation écrit : "Des douzaines d'Iraniens et de supporteurs de la résistance iranienne ont participé à un rassemblement devant le parlement canadien pour condamner le plan du régime clérical d'exécuter des prisonniers politiques en Iran, en particulier ceux affiliés au PMOI."
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17: L'organisation, qui a tenté par tous les moyens de persuader les gouvernements américains et britannique de la retirer la liste des organisations terroristes, se présente comme une alternative démocratique laïque au régime actuel en Iran.
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19: Mais Human Rights Watch (HRW) dit que le groupe rebelle iranien est lui-même responsable de sérieuses violations des droits de l'homme. D'anciens membres du MEK interviewés par HRW ont rapporté "des abus allant de la détention et la persécution de membres ordinaires qui souhaitaient quitter l'organisation à des incarcérations solitaires, des passages à tabac et la torture de membres dissidents".
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21: En entrevue avec le Toronto Star, M. Kenney a dit ne pas se souvenir avoir été présent au rassemblement, puis s'est rappelé une invitation "de quelque chose nommé le Comité pour les droits de l'homme en Iran". Prenant connaissance du site Web, M. Kenney a dit être "complètement ignorant du contexte tel que présenté ici".
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23: Il a dit qu'il ne savait pas que le rassemblement se tenait afin de soutenir les prisonniers du PMOI. "Je leur ai dit que je passerais si je pouvais. Je passais par la colline, j'ai littéralement attrapé un mégaphone et dit que les Canadiens seraient solidaires des Iraniens dans leur désir de faire respecter la dignité humaine, les droits de l'homme et la démocratie, et que c'étaient des aspirations universelles."
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25: Une des députées de l'opposition critiquée par M. Kenney, la néo-démocrate Peggy Nash, a répliqué hier, en entrevue du Caire. "Il parle à une organisation qui est liée à une organisation terroriste selon le Canada et le département d'État américain. Et il le fait sur les marches du parlement au nom du premier ministre."
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27: Mme Nash dit que M. Kenney a pris soin de miner le travail de ses collègues députés bien que "s'il regardait vraiment ce que nous avons dit, c'était semblable à ce qu'il a déclaré lors du rassemblement". "Je dénonce son hypocrisie et sa simplification excessive de questions complexes."
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29: Le gouvernement canadien a placé l'organisation iranienne, qui porte plusieurs noms, sur la liste officielle des organisations terroristes en mai 2005.
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31: Source : La Presse, 24 août 2006, p. A7.
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34: §5 Montréal
35: §6 10 août 2006
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37: Une plainte a été déposée au Conseil de presse du Québec contre le National Post après la publication d'une chronique affirmant que des leaders souverainistes québécois appuient le Hezbollah et sont des disciples du diable.
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39: L'article intitulé "The rise of Quebecistan" fustige les politiciens qui ont participé à la marche pour la paix au Liban, dimanche dernier. L'article prétend que "l'antisémitisme a marqué le discours intellectuel du Québec au long de son histoire". La province serait ainsi la plus "anti-Israël" de toutes. "Vous pouvez parier que le Hezbollah serait retiré de la liste officielle des groupes terroristes le deuxième jour d'existence de la République du Québec", prédit-elle.
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41: À la lecture de cette chronique, Gilles Rhéaume, membre du conseil général de la Société Saint-Jean-Baptiste a déposé une plainte au Conseil de presse. Selon l'éditeur du quotidien, Jonathan Kay, le National Post n'a aucune raison de le faire. "Il n'y a aucun doute que le Québec a un passé antisémite, a-t-il déclaré à La Presse. On n'a qu'à regarder Lionel Groulx, par exemple."
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43: Source : La Presse, 10 août 2006, p. A14.
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46: §7 Montréal
47: §8 10 août 2006
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49: Le Hezbollah transpose ses techniques de guerre sur Internet. Comme ses militants dispersés dans les montagnes du sud du Liban, les sites Web du groupe se déplacent après chaque attaque virtuelle. Jusqu'à passer par Montréal.
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51: La semaine dernière, la compagnie d'hébergement québécoise IWeb Technologies a reçu un courriel anonyme l'avisant que l'un de ses serveurs était utilisé pour héberger le site de la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar. En 24 heures, le site était fermé.
52:
53: Mais ce n'était vraisemblablement que pour réapparaître ailleurs, sur un autre serveur d'une autre entreprise, dans un autre pays.
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55: Et IWeb ne fait pas plus mauvaise figure que les autres, ni au Canada ni sur la planète, croit M. Fernandez. Selon lui, il existe des millions de serveurs vulnérables dans le monde, à la merci de ceux qui désirent héberger clandestinement un site. Une simple malchance donc pour l'entreprise québécoise.
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57: Le Hezbollah - considéré comme une organisation terroriste au Canada depuis 2002 - a ainsi l'embarras du choix pour héberger ses pages de propagande, de recrutement et de financement. Et tout cela à l'insu des propriétaires du serveur. Une fois le nid trouvé, il n'a qu'à informer ses sympathisants par courriel ou sur des blogues du nouvel emplacement du site.
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59: Bien qu'il arrive souvent à IWeb de fermer des sites reliés à des activités criminelles, c'est la deuxième fois seulement que cette société est confrontée à un cas de présumées activités terroristes.
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61: Source : La Presse, 10 août 2006, p. A5.
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