DOCUMENT TEXT REPORT

          Document:         Lybie
            Created:           2003-11-01 - 16:11:07
            Modified:          2007-05-02 - 13:28:53

            Document Text:           
1: §1 1988
2: §2 Washington
3: §3 20 juillet 1988
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5: Le FBI arrête deux agents Lybiens et 4 de leurs complices, dont le leader Mousa Hawamda, propriétaire de la Manara Travel Agency, une couverture pour le passage de fonds entre la Lybie et les États-Unis et la surveillance d’émigrés lybiens.  Le groupe complotait en vue d’assassiner Oliver North, mais étaient déjà sous surveillance du FBI (operation «Friendly Skies»).
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7: Source :  Mickolus (1993 :  220-221).
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10: Le cas Mousa Hawamda est largement documenté par Kinsella (1992). En effet, Kinsella retrace dans son livre le parcours chaotique de Mousa Hawamda, lequel se conclut par une condamnation aux États-Unis et une fuite lui permettant d'échapper au FBI.
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12: Mousa Hawamda a ouvert à Ottawa une agence de voyage présentant toute l'apparence de la légalité. Selon Kinsella il s'agissait en fait d'une société écran (front company) servant à des transferts de fonds en lien avec des groupes ou des individus libyens. Qadhafi prône une alliance des pays qui sont en marge des économies capitalistes occidentales, mouvement qu'il a désigné comme Third Positionists, qu'il présente comme une alternative à l'hégémonie étatsunienne.
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14: Ainsi, comme Mousa Hawamda fait partie d'une catégorie particulière de « soldats » ou agents de l'État qui commettent des actes terroristes.
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16: “The first group includes agents-provocateurs like Mousa Hawamda. They are not ideologues or Third Positionists [philosophie politique inventée par le general Kadhafi NDLR]: rather, they regard the Qadhafi regime as a means to an end — the end, more often than not, being personal wealth and power. As Ahmad Eed Murad [member of Ottawa's Association of Palestinian-Arab Canadians] puts it, " Mousa wanted to become rich, and he didn't care what means he used to achieve his goals. He discovered that if he opened a travel agency, through his niceties and through being friends with the Libyans, he would get all the Libyans students' business". (...) The second group includes the starry-eyed ideologues who endorse the Third Position — men such as Mohamed Shihumi [an important oil executive and a personal associate of Mu'ammar Qadhafi]. They believe passionately in the Green revolution [livre écrit par Kadhafi NDLR] and in the Third Universal Theory (Kinsella, 1992:228-229).”
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18: L'étude du cas Hawamda permet de mettre en évidence les liens (d'amitié et d'affaires) entre les participants d'un groupe et d'expliciter comment s'organisent certains transferts de fonds en ayant recours, notamment, au système bancaire canadien, de manière à contourner les restrictions imposées par les États-Unis sur tous les échanges commerciaux avec la Libye. Alors que les États-Unis imposent un embargo à la Libye, le Canada continue de permettre les échanges commerciaux avec cette dernière. Différentes explications sont avancées par Kinsella (1992): l'Alberta ne favorise pas l'intervention du fédéral en matière d'exportation pétrolière; les termes visant à décrire dans quel cadre les exportateurs sont tenus de faire du commerce sont « flous » et donnent lieu à diverses interprétations; les moyens pour obliger les hommes d'affaires de l'industrie pétrolière sont « faibles », etc.
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20:  “With Reagan's trade embargo forcing American firms to pull up stakes in Libya, Canadian ventures like CADCO [Canadian Arabian Development Corporation] were in a position to make a fortune. But CADCO and other Alberta firms would have to be careful. Three months earlier, on January 10, 1986, following the Americans' lead, the Canadian government had imposed export controls on Libyan-bound drilling equipment containing "unique Western technology". (...) There were problems with the Canadian government's move. To start with, the Canadian restrictions were not as explicit or finite as the American ones -for example, what did "unique" mean? As more than one Alberta oil man pointed out, "unique" is the sort of word with which lawyers can make fortunes (Kinsella, 1992:131).”
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22: En outre, le cas Hawamda montre la situation particulière des étudiants libyens venus étudier à l'étranger pour acquérir les connaissances et l'expertise nécessaire au développement des infrastructures de leur pays d'origine. Toutefois, la présence de nombreux étudiants aux États-Unis et au Canada est apparue pour certains groupes et certains individus, dont Hawamda, comme un prétexte pour procéder à des transferts de fonds pour des fins autres que celles relatives à l'éducation de ces étudiants tels que leur logement, soins de base, frais divers, etc.
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24: Suite à une enquête menée par le FBI aux États-Unis, différents éléments montre bien que l'agence de voyage de Mousa Hawamda (Manara Travel) était une société écran et que la question du financement des études des ressortissants libyens a servi au transfert de fonds vers des groupes que la Lybie voulait encourager à l'agitation aux États-Unis (par l'intermédiaire d'une banque installée au Canada). Dans son livre, Kinsella (1992) prend soin de présenter les liens entre les différents partenaires de manière à souligner la complexité des relations des uns et des autres et leurs appartenances diverses. Ainsi, il est possible de comprendre comment se déploient et s'organisent les réseaux de transferts de fonds relatifs au financement d'activités terroristes et, comment le Canada apparaît comme un lieu stratégique à cet effet:
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26: “Hawamda's travel agencies were front organizations while Washington's PCLS [People's Committee for Libyan Students] was backed by Libya's revolutionary committees. (...) To the American government it amounted to proof that money which had been intended solely for Libyan scholarship students was, in fact, passed on to radical black and Indian leaders. (...) Ever since Ronald Reagan's January 1986 trade embargo, the U.S. Treasury Departement had been tightening its restrictions on the PCLS's bank account in Washington. Hawamda and the PCLS directors faced a dilemma. They needed a safe haven for Libya's money: a bank that was discreet, adept at quick transfers of large amounts of cash, and, above all, based outside the continental United States. They turned to the Bank of Credit and Commerce International (Kinsella, 1992:174-175).”
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28: La popularité de BCCI (Bank of Credit and Commerce International) auprès du monde arabe était due en partie à ses capacités à opérer des transferts de fonds rapidement et en toute discrétion (Kinsella, 1992:176-183). Par ailleurs, en ce qui concerne les transactions financières de Mousa Hawamda via la BCCI, elles sont qualifiées par Kinsella de complexes:
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30: “The travel agency owner maintained a number of accounts at BCC Ottawa. Some of them held millions of dollars, others just a few thousand. Number 01000946 was a U.S. funds account used mainly by Manara Travel. (...) One former employee of BCC Ottawa says that the most active account was 01000946: "When money came in [from abroad], it would usually be for Manara Travel in U.S. funds. Most of the time, there was always about half a million in that one. (...) There was no doubt about the money's source. "It was from the Libyan authorities, yes," says Khan [Between late 1987 and its closing in 1991, BCC Ottawa was managed by Anwar Khan]. (...) According to the FBI, account number 01000946 was always a picture of rosy-cheeked fiscal health - especially during the U.S. Treasury Department's crakdown on the PCLS in the summer of 1987 (Kinsella, 1992:183).”
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32: L'argent envoyé de Libye à Mousa Hawamda empruntait diverses voies avant d'être déposé dans ses comptes à la succursale d'Ottawa. En premier lieu, les sommes étaient envoyées à New York à The First American Bank of New York ou à The Bank of America (une banque appartenant secrètement à BCCI). De New York, les fonds étaient transférés à la succursale principale de la Banque Royale à Ottawa, puis déposés à BCC Ottawa (Kinsella, 1992:184). Selon Kinsella (187), un document signé par Mousa Hawamda indique clairement qu'une opération de blanchiment d'argent était en cours, et que BCC Ottawa était probablement au courant, sinon complice de ce qui se passait. Une lettre signée par Hawamda, en outre, confirmerait que l'agence de voyage Manara à Ottawa était une société écran.
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34: LF
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36: Sources : Kinsella, W. (1992). Unholy Alliances. Toronto. Lester Publishing.
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40: §4 1986
41: §5 Prince George (C-B)
42: §6 21 avril 1986
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44: A bomb exploded outside a medical building.  No one was injured.  “Libya Yes. Yankees No” was painted on a nearby wall, but may have appeared a day before the blast (The US had bombed Libyan targets on 15 april).  There had been to threatening calls.
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46: Exclu de Kellett et al : motivation as much personal as political
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48: VS 22 apr 86, A9; VS 23 apr 86, A3
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51: §7 Ottawa
52: §8 16 janvier 1986
53:
54: A man (lui-même Lybien), who had convinced authorities of a Libyan plot to plant a bomb aboard a passenger aircraft bound for the US, subsequently admitted to lying.
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56: Security had been tightened considerably at Canadian airports as a result of the claim.
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58: Exclu de Kellett et al : hoax
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60: WFP 17 jan 86, 1,4; TS 18 jan 86, A1, A11; Facts on File, jan 86, 42
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