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Agents de guerre bactériologiques
Nature de la menace bioterroriste au
Canada |
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A)
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Le bioterrorisme est devenu une inquiétude identifiée à la fin des années 80, en particulier lorsqu’on s’est aperçu queles pays du bloc de l’Est n’avaient pas respecté la convention de 1972. Notamment à cause de l’incident lié à la manipulation de la bactérie du charbon dans un laboratoire militaire qui avait tué une centaine de personnes en Russie en 1979. Par la suite, on a trouvé des réserves considérables de toxines botuliniques et de bactérie du charbon en Irak pendant la guerre du golfe en 1995. De même, on sait que l’URSS a préparé des quantités de virus de la variole et qu’il est possible qu’un certain nombre d’échantillons ai été dispersés, se trouvent possiblement entre de mauvaises mains. Depuis les attentats du 11 septembre en 2001 et les colis suspects à l’anthrax aux États-Unis, la communauté internationale continue de s’inquiéter de la prolifération et de l’utilisation d’armes bactériologiques. Le tableau ci-dessous résume les grandes lignes de l’utilisation militaire, criminelle, terroriste des canulars et des cas de possession d’agents biologiques qui ressortent de la littérature. |
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1346
Pendant le siège de Kaffa, un port génois situé sur la péninsule de Crimée dans la mer Noire, les assaillants, les Tartares, sont dévastés par une flambée de peste. Ils sont forcés d’abandonner le siège mais avant de battre en retraite, ils se servent de leurs catapultes pour lancer les corps infestés par la peste de leurs camarades morts par dessus les murs de la ville. La peste se propage alors dans toute la ville. La deuxième attaque de « mort noire » en Europe pourrait bien être avoir été en partie causée par la guerre biologique. (Bioterrorisme, 2005) |
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1518
En Amérique latine, le conquistador espagnol Fernand Cortez expose les Aztèques à la variole, qui dévaste rapidement la population autochtone et prépare le terrain de la victoire complète de Cortez en 1521. Dans les années 1530, une épidémie de variole semblable, provoquée par l’arrivée des Espagnols, se propage au sein de la civilisation inca. |
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1675
Après avoir appris à polir des lentilles, le scientifique et artisan hollandais Anthony Leeuwenhoek fabrique des microscopes rudimentaires et devient le premier homme à voir une bactérie. |
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1710
Pendant la guerre qui oppose la Russie et la Suède, on ordonne aux troupes russes d’utiliser les cadavres des victimes de la peste pour provoquer une épidémie chez l’ennemi. |
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1767
En Amérique du Nord, pendant la guerre contre les Français et les Indiens, un général anglais, Sir Jeffrey Amherst, donne des couvertures infectées par la variole aux Indiens qui aident les Français à défendre le Fort Carillon. Les Anglais avaient attaqué par deux fois le Fort Carillon et à chaque fois, ils durent battre en retraite en accusant de lourdes pertes. Mais la ‘tactique’ de la variole a fonctionné, provoquant une épidémie qui a décimé les Indiens et a permis à Amherst de capturer le fort. |
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1855
les premières recherches de Louis Pasteur, le père de la microbiologie, portaient sur la levure; il réussit à prouver par la suite que cette dernière se composait d’organismes vivants. Ses travaux ont permis de découvrir l'existence des germes et leur potentiel pathogène. |
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1914-1918
La Première Guerre mondiale devient la scène de la toute première utilisation à grande échelle d’armes chimiques telles que le chlore et l’ypérite. En 1915, l’Allemagne entame une guerre des gaz dans le village of Langemarck près d’Ypres en France. La Grande-Bretagne et la France commencent bientôt à utiliser les gaz à leur tour. Avant 1918, un obus d'artillerie explosé sur quatre contenait un gaz d’un type ou d’un autre. |
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1915
En 1915, un médecin germano-américain, le Dr Anton Dilger, avait aménagé une petite installation de production d'agents biologiques dans sa maison du nord-ouest de Washington. Avec des cultures d’agent de la maladie du charbon (Bacillus anthracis) et d’agent de la morve (Pseudomonas mallei) fournis par le gouvernement impérial d'allemagne, Dilger aurait produit, selon les estimations, un litre ou plus d'agent. Selon les faits rapportés, l'agent, avec un simple dispositif d'inoculation, aurait été remis à un groupe de débardeurs de Baltimore qui s'en serait servi pour infecter 3 000 chevaux, mules et bovins destinés aux alliés en Europe. Il semblerait que plusieurs centaines de membres du personnel militaire aient également été infectés. Document tiré de Lepick et Daguzan, 2003. |
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Années 1930 et 1940
Le Japon (unité militaire 731) mène des expériences sur les agents biologiques et utilise des armes biologiques en Chine et au Mandchourie. Les scientifiques japonais ont utilisé les différents agents sur des prisonniers majoritairement chinois. Des milliers de morts.

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1942
Sur l’Île Gruinard, au large de la côte de l’Écosse, les Britanniques expérimentent le charbon sur des moutons. L’île de Gruinard est restée contaminée pendant plus de 40 ans. Encore aujourd’hui, cette île inhabitée serait toujours contaminée par des spores de charbon malgré la décontamination. l'île fut condamnée à l’accès au public. |
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25 novembre 1969
Le président Richard Nixon annonce une nouvelle politique nationale en matière de guerre biologique : « Les É.-U. renoncent à l’usage d’agents biologiques et d’armes mortelles et à toute autre méthode de recherche dans le domaine de la biologie ». Nixon promet que la nation n’utilisera jamais en aucune circonstance des armes biologiques. Tout l’arsenal des É.-U. est détruit avant la fin de 1973, à l’exception de réserves de semences conservés pour les besoins de la recherche. |
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Novembre 1970
Aux États-Unis, le groupe des « weathermen » a essayé d’obtenir des agents biologiques pour infecter les systèmes d’approvisionnement en eau. |
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Janvier 1972
Deux membres de l’Ordre du soleil levant groupuscule néo-nazi sont arrêtés en possession de 40kg d’agents de la fièvre typhoïde (Salmonella typhi). Ils projetaient de contaminer les réserves en eau de la ville. |
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1968-1972
L’organisation d’extrême-droite Minuteman projette de libérer un virus sur des terminaux d’aéroport. Le virus est cultivé et mis au point par le dirigeant de l’organisation, un certain Robert de Pugh, par ailleurs CEO de la Biolab Corporation dans le Maryland. Le projet est déjoué de justesse par les autorités. |
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1973
En Allemagne, un biologiste menace de contaminer l’eau avec les agents de la maladie du charbon et du botulisme si on ne lui verse pas 8,5 millions de dollars. |
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1976
À Dugway, une expérience de dispersion de virus entraîna la mort imprévue de milliers de moutons et de chevaux. |
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1976
Selon le SCRS, 2000 : « des gestionnaires habitants dans diverses villes des États-unis ont reçu par la poste des « lettres à tiques », soit une enveloppe qui, selon la lettre jointe, avait été intentionnellement infectées avec l’agent d’une maladie dangereuse». |
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1977
Des agrumes israéliens destinés à l’exportation vers l’Europe sont contaminés avec du mercure par des terroristes palestiniens. Quelques personnes sont intoxiquées et Israël souffre d’une forte perte de devises étrangères. |
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1978
Du ricin a servi à empoisonner le dissident bulgare, Georgi Markow assassiné par les services secrets bulgares à Londres. La toxine, déposée sur la pointe d’un parapluie, a été injectée dans le corps de Markow alors qu’il attendait l’autobus. |
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1979
À Sverdlovsk en Oural, Une flambée inhabituelle de fièvre charbonneuse se manifeste dans la ville soviétique de Sverdlovsk et tue au moins 64 personnes. Le gouvernement soviétique attribue cette flambée à de la viande contaminée; mais on soupçonne la libération accidentelle de spores de charbon provenant d’une installation voisine susceptible de produire des armes biologiques comme étant responsables de l’apparition de la maladie. En 1992, le président de la Russie, Boris Yeltsin, reconnaît les liens indubitables entre l’incident et un centre de recherche microbiologique. C’est une fuite de microbes de charbon du centre de recherche ultra secret qui créa l’épidémie de 1979. Le silence total a été appliqué sur cette affaire. La ville fut interdite aux étrangers de 1960 à 1990 et est actuellement nommée Ekaterinburg. +1000 morts approx, victimes. URSS ramena le chiffre à 68 prétendant qu’elles avaient consommé des viandes contaminées. |
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1980-1988
Les armes chimiques sont largement utilisées pendant la guerre entre l’Iran et l’Irak, principalement par l’Irak. Après la guerre du Golfe, en 1991, le Conseil de sécurité des Nations Unies ordonne à l’Irak de cesser tous ses programmes d’agents de guerre biologique, chimique et d’armes nucléaires. La Commission spéciale des Nations Unies sur l’Iraq (CSNU) débute ses inspections après la guerre. |
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1984
Deux canadiens se font passer pour des microbiologistes de l’entreprise ICM Science et tentent de se procurer des organismes pathogènes en passant une commande téléphonique à l’American Type Culture Collection de Rockville au Maryland. Ils essayent par la suite de commander des toxines botuliques. Ils sont arrêtés par le FBI lors de la livraison d’une fausse toxine. |
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1984
Les Rajneeshees, un culte religieux, ont commis la seule attaque biologique réussie à grande échelle effectuée aux Etats-Unis. Des membres du culte ont contaminé des bars à salade dans trois restaurants de la petite ville à The Dalles, (Oregon) avec la fièvre typhoïde (bactérie Salmonella typhimurium). Le résultat fut de rendre malade d’un empoisonnement alimentaire 751 personnes. L’objectif étant d’influencer l’issue d’une élection locale. 751 blessés et personnes incommodées. |
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Novembre 1984
Au Royaume-Uni, l’Animal Liberation Front (ALF) affirme avoir contaminé des barres de chocolat de marque mars avec un raticide pour protester contre le fabricant qui finançait des recherches sur des singes. |
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1990
Au Japon, la secte Aum Shinrikyo équipe trois véhicules pour répandre de la toxine au botulinum. Le premier entre dans Tokyo, répandant le produit, et se dirige vers le parlement japonais. Un autre véhicule devait se diriger vers la ville de Yokohama et la base navale américaine de Yokosuka, la plus importante du Pacifique Est. Le troisième et dernier fut utilisé dans la zone de l’aéroport international de Narita, l’un des plus grands du Japon. L’attaque fut un semi-échec |
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1992
Un complot organisé par des skinheads néo-nazis est déjoué par les autorités allemandes. Ces hommes voulaient propager du cyanure d’hydrogène dans une synagogue. |
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Mars 1992
Découverte de concentrations létales de cyanure de potassium (50mg/l) dans les réservoirs d’eau d’un camp de l’armée de l’air turque à Istanbul. Le PKK revendique cet acte. |
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Début juin 1993
Autre tentative de la secte Aum Shinrikyo de répandre de la toxine au botulisme avec une automobile équipée à cette fin, pendant le mariage du Prince Naruhito. C’est encore un échec. |
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1994
Il a été rapporté que la police sud africaine a conspiré pour propager le virus du SIDA dans la population noire en envoyant d’anciens membres de la guérilla séropositifs chez les prostituées de Johannesburg. (SCRS, 2000) |
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1994-1995
À partir de 1974, l'Irak a développé des armes biologiques qui étaient prêtes à l'emploi lors de la guerre du Golf, mais qui n'ont jamais été utilisées. Selon des rapports établis entre 1991 et 1995 par des observateurs des Nations Unies, 380'000 litres de toxine botulique et plus de 80'000 litres de spores d'anthrax auraient notamment été produits. Des têtes de missiles SCUD ont été aménagées de manière à pouvoir contenir 145 litres d'un agent biologique. Les réservoirs d'un bombardier F1 ont été développés pour permettre de disperser près de 2200 litres de spores de B. anthracis. Les usines de production ont été détruites soit par l'armée irakienne elle-même, soit par les agents des Nations Unies jusqu'en 1995.

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1995
Un certain Larry Wayne Harris est arrêté pour avoir acheté par correspondance $240 de flacons contenant la bactérie de la peste bubonique. Il prétendit avoir voulu mettre au point un antidote en prévision d’une « invasion imminente de rats porteurs de super germes en provenance d’Irak » |
1995
Infection de bouteilles de champagne par des membres de l’opposition tadjik destinées aux soldats russes. 7 morts
et de nombreux malades. |
1995
Les membres de la secte religieuse Aum Shinrikyo dispersent du gaz sarin dans le métro de Tokyo, tuant 12 passagers et blessant plus de 5 000 personnes. En raison de la médiocre qualité de l’agent sarin qui a été libéré et du système de dispersion inefficace, le nombre de victimes est moins élevé que prévu. Après l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo, les enquêteurs japonais trouvèrent dans une cache de la secte les produits nécessaires à la fabrication du gaz. Mais encore plus alarmant , ils ont découvert un laboratoire de microbiologie , qui produisait de l’anthrax et de la toxine botulique (et même du virus Ebola, récolté au Congo quelques mois ou semaines auparavant). Ces agents sont de 100 à 1000 fois plus toxiques que la plus puissante des armes chimiques. (Blais, 2004). Aucun
mort pour l’attaque biologique. 12 morts et 700 blessés pour l’attaque
au Sarin. |
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2001 : Septembre- octobre
Une série de courriers postaux contenant du charbon est livrée par le service postal adressée à des personnalités politiques et des journalistes (médias) causant la mort de cinq personnes et treize cas d’infection supplémentaires confirmés. Au total 16 cas de charbon ont été confirmés, en Floride, à New York au New jersey et à Washington D.C. 9 employés de la poste ont été affectés dont 2 décès. Les coupables n’ont jamais été démasqués à ce jour. 5 morts, 20 blessés, prescription majeure d’antibiothérapie à plus de 30 000 personnes

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2001
La chute du régime taliban a permis aux enquêteurs américains d’étudier d’anciennes caches et centres de formation de l’organisation terroriste Al Qaeda. Ils y découvrirent qu’elle avait en sa possession 70 capsules, d’origine russe, contenant un agent biologique mortel, qui fait fondre la chair humaine jusqu’à l’os. Brisée en place publique, la capsule peut faire d’énormes ravages. Un autre agent chimique aux mains d’Al Qaeda est la Vipera Lebentina Venema, dérivée du poison de serpent, également développé en Union soviétique, et qui attaque par voie cutanée. Il peut être transmis par voie postale. |
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2003
La maladie du SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) détecté au début de l’année 2003 faisait craindre de l’apparition d’un nouveau agent biologique crée par des terroristes. Après quelques semaines, cette hypothèse fut mise de côté par des études cliniques. Le SARS provenait de sources naturelles apparu initialement d’Asie du sud est. Plusieurs morts, une centaine de victimes. |
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2003
Un mini laboratoire de fabrication de Ricin a été découvert dans un appartement à Londres. |
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2004
Des enveloppes contaminées contenant du ricin (toxine très toxique) a été envoyé au bureau du sénat américain sous forme de poudre. |
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2004
Les américains présentent des documents stipulant que l’Irak a un programme de développement d’armes de destruction massive. |
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Dans l’Antiquité, l’utilisation d’armes biologiques (AB) ont d’abord été utilisées à des fins militaires. C’est une pratique qui existe depuis des milliers d’années. Durant les guerres entre différents peuples, les combattants utilisaient des poisons et imbibaient leurs armes en trempant leurs flèches et leurs lames dans du sang putréfié ou du fumier afin de provoquer des blessures et des maladies comme le tétanos ou la gangrène chez leurs adversaires. Il existait d’autres tactiques militaires pour entraîner l'opposant dans une zone insalubre comme des marais infestées de moustiques pour que l’ennemi attrape la malaria ou le paludisme.
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Au Moyen-Age, la guerre biologique consistait surtout à lancer des cadavres ou des carcasses d’animaux pestiférés à l’intérieur de villes assiégées ou de fortifications ennemies pour démoraliser la population et pour causer des épidémies qui forceraient les rivaux à capituler ou à mourir. |
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A l’époque moderne, d’autres stratégies consistaient à empoisonner et polluer les sources d’eau (citernes, puits, étangs) ou à donner des vêtements et de la nourriture contaminée par la peste ou la variole. Des historiens estiment que la peste noire qui ravagea l’Europe au XIVe siècle en est aussi le résultat. Au cours de la campagne de Naples en 1495, les Espagnols laissèrent intentionnellement à l’armée française leur stock de vin auquel ils avaient ajouté le sang de lépreux. |
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AU XXème siècle, pendant la première guerre mondiale, les allemands avaient tenté d’empoisonner les vivres et les chevaux des troupes alliées ennemies afin d’affaiblir les troupes françaises avec du bacille du choléra et de la morve (maladie très contagieuse des chevaux). |
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Durant la seconde guerre mondiale, les Japonais ont fait des expériences avec l’anthrax sur des prisonniers chinois. Pendant la course à l’armement, les américains et les russes ont développé un arsenal d’agents bactériologiques. Puis, après la fin de la guerre et durant la guerre froide les deux puissances mondiales ont continué leur course à l’armement à grande échelle ce qui a aboutit à la crise de Cuba en 1963. |
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Une flambée inhabituelle de fièvre charbonneuse s’est manifesté dans la ville soviétique de Sverdlovsk en 1979 et a tué plus de 64 personnes. Les données épidémiologiques ont montré que la majorité des victimes travaillaient ou vivaient dans une zone étroite partant d’une installation militaire à la limite sud de la ville. Le nombre final des décès se situerait environ entre 200 à 1000. Le gouvernement soviétique avait attribué cette épidémie à de la viande contaminée; mais on soupçonnait la libération accidentelle de spores de charbon provenant d’installation militaire voisine produisant des armes biologiques comme étant responsable de l’apparition de la maladie. En 1992, le président de la Russie, Boris Yeltsin, a reconnu les liens indubitables entre l’incident et un centre de recherche microbiologique. C’est une fuite de microbes de charbon du centre de recherche ultra secret qui créa l’épidémie de 1979. Le silence total a été appliqué sur cette affaire. La ville fut interdite aux étrangers de 1960 à 1990. La ville a changée de nom depuis pour Ekaterinburg. |
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