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Agents de guerre bactériologiques
Nature de la menace bioterroriste au
Canada |
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G)
Aperu des techniques et des
technologies de dtection d'armes
biologiques
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En
raison de la capacit d'autorplication des agents
biologiques et de la complexit du vivant, leur dtection doit obir une
trs grande sensibilit (puisqu'il faut pouvoir les dtecter des doses
ltales ou incapacitantes trs faibles). Les mthodes de dtection
actuelles, ou l'tude, peuvent actuellement tre regroupes sous deux
ensembles : le premier ensemble concerne les
mthodes physiques de dtection qui permettent de signaler une anomalie ou
une perturbation. Il existe galement des mthodes biologiques
avec des systmes fonds sur des ractions immunologiques de type ELISA
(Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay) faisant intervenir des anticorps
lis des ractifs. Une autre stratgie consiste utiliser des capteurs
dots de bio puces
ADN pouvant dtecter des gnes de virulence.
Les agents
biologiques prennent plusieurs formes par exemple pathognes, virus,
bactries ou toxines. Ces diffrentes formes exigent des dtecteurs
particuliers pour chaque agent biologique dangereux. L'existence de
dtecteurs gnraux pour dtecter une attaque microbienne est quasiment
impossible. Notre environnement contient dj trop de microbes et les
populations de microbes changent avec les conditions climatiques, les
courants d'air, la temprature. Il faut donc se reposer sur des
dtecteurs spcifiques. En dernier ressort, le premier critre de
dtection est l'apparition des symptmes chez les premires victimes.
Le standard d'idal pour l'identification de
spcimens microbiologiques serait l'tude des microbes sur une plateforme
d'observation en laboratoire. Autrement dit, les observer l'oil nu
travers un microscope. Les tudes en laboratoire ne sont pas
coteuses, sont hautement prcises mais elles sont de longue dure. Il est
ncessaire d'avoir un minimum d'un million de bactries afin de former une
colonie visible. La dtection d'une simple cellule est possible mais
seulement aprs de longues heures d'incubation et mme, habituellement,
aprs une priode de quelques jours. Le temps d'une valuation typique
reste entre 12 et 24 heures pour la majorit des bactries. Ce dlai peut
durer des semaines si l'agent est inconnu, cultiv ou modifi
gntiquement.


L'isolation et la purification des chantillons sont
cruciales. La faon dont un agent est manipul et comment il a t
recueilli est trs importante pour minimiser les rsultats de faux
positifs. De plus, en retirant l'agent biologique de son milieu, la
concentration d'un agent peut amliorer notre capacit l'identifier.
Les
capacits dtecter des agents biologiques ont
beaucoup augment grce aux appareils utilisant la spectromtrie
de masse. Ces systmes de dtection sont capables de fragmenter des
chantillons en des portions plus petites. Par la suite, ces particules se
retrouvent mlanges de l'acide amin ou des protines. Les diffrentes
fragmentations ont une masse diffrente, ce qui permet de les
diffrencier. On retrouve souvent l'intrieur de ces groupes des
caractristiques similaires aux procds de prise d'empreintes. En effet,
on peut comparer les donnes avec des informations sauvegardes en mmoire
pour dtecter un pathogne. Avec des calculs d'algorithme, on peut trouver
des indices et faire des estimations. Une autre mthode utilisant la
spectromtrie de masse existe. Celle-ci surveille la production d'enzymes
uniques qui sont produits par des bactries. Cependant, elle ne s'applique
pas aux virus. La spectromtrie de masse est une bonne technique de
dtection d'agents pathognes sensible et efficace, mais les dtecteurs
restent encombrants, coteux (les prix vont de 30 000 150 000 dollars
pice) et ncessitent du personnel qualifi (NATO,
2005).
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Quelques
exemples d'initiatives et de technologie de biodtection |
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Le
BASIS (Biological Aerosol
Sentry and Information System) est un systme de collecte
d'chantillons caractristique. BASIS prlve des
chantillons d'air en des endroits dtermins et des intervalles
prcis pour contribuer dterminer le lieu et le moment o l'agent
a t dissmin. Le dispositif de collecte d'arosols prlve, date
et stocke des chantillons en permanence. Les chantillons doivent
ensuite tre amens un laboratoire fixe ou mobile des fins
d'analyse. Les chantillons sont alors soumis une analyse
PCR de l'ADN des fins d'identification. Des systmes BASIS ont t
dploys Salt Lake City, dans l'tat de l'Utah, pour les jeux olympiques
d'hiver de 2002. (NATO,
2005) |



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« L'initiative BioWatch du
Département américain de la sécurité du
territoire national utilise des éléments
de la technologie BASIS mais, contrairement à celle-ci,
le dispositif BioWatch est déployé sur l'ensemble
du territoire et, plutôt qu'un laboratoire mobile,
il utilise des laboratoires du Réseau de laboratoire
d'intervention des Etats-Unis qui dépend du Centre
pour le contrôle des maladies et la prévention
[Center for Disease Control (CDC)]. BioWatch a vu le jour
en 2003 ; il s'agit d'un système d'alerte avancée à l'échelle
du pays destiné à détecter rapidement
la présence de certains agents de guerre biologique
dans l'air. Il se compose d'un réseau d'installations
de prélèvement d'échantillons couplé au
réseau de capteurs de pollution déployé par
l'Agence pour la protection de l'environnement. Des moniteurs
BioWatch sont disposés en des endroits sensibles
du territoire national et fonctionnent 24 heures sur 24.
BioWatch couvre actuellement des sites stratégiques
dans plus de 30 grandes villes.
Le programme
BioWatch a été la première tentative
de création d'un réseau à grande échelle
de détection du terrorisme biologique. Toutefois,
il a été critiqué pour son coût élevé (53
millions de dollars pour sa première année
de fonctionnement), sa faible couverture et ses choix
quant à l'emplacement des capteurs. Pour répondre à ces
critiques, le Département de la sécurité du
territoire national a annoncé une refonte de BioWatch
dans le cadre du nouveau Programme de bio surveillance
annoncé par l'administration Bush pour l'exercice
2005. En 2005, 55 millions de dollars seront alloués à
BioWatch, en partie pour moderniser ses détecteurs, étendre
sa couverture et commencer la mise en réseau de capteurs
qui seront intégrés dans d'autres dispositifs
de surveillance ». (NATO,
2005) | | |
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Problme
rcurent
L'utilisation de technologie sophistique
apporte plusieurs problmes importants. Premirement, la formation et
l'entranement du personnel sont souvent inadquats pour prvenir ou
rpondre ce type de menace. D'autre part, la formation sur l'entretien
des machines et son fonctionnement sont limits des contracteurs ou des
spcialistes. De plus, il faut s'assurer que l'quipement fonctionne et
qu'il soit install correctement dans son environnement. Pour cela, il ne
faut pas sous-estimer les facteurs externes de l'endroit. Par exemple, les
courants d'air, les mouvements des individus, la temprature, la mto,
les incidents mineurs, les pannes de courant sont des facteurs
imprvisibles qui peuvent jouer sur l'efficacit du personnel et de
l'quipement. Lors de l'utilisation de machine, il faut s'attendre des
faux positifs. Il faut donc choisir un appareil capable de travailler
rapidement et capable de minimiser les fausses alarmes. De plus, il faut
s'assurer de l'efficacit de son fonctionnement. Il faut tester
rgulirement l'quipement avec des agents biologiques ou chimiques. Ceci
reprsente un risque la scurit et un danger si les individus ne savent
pas tester l'quipement. Il faut s'attendre des erreurs humaines, il
faut donc entraner les employs intervenir comme premiers rpondants,
en cas d'urgence ce seront les premiers sur les lieux.
L'OTAN dresse
un bilan pessimiste des technologies de dtection : Il n'existe actuellement aucune technologie de
dtection-protection dans le domaine de la dtection biologique. Les
instruments disponibles sont gnralement de grandes dimensions, lents et
coteux. Plus l'instrument de dtection est fiable, plus il lui faut du
temps pour identifier une menace dfinie. Plusieurs technologies et outils
existent, mais aucun n'offre lui seul une protection suffisante en cas
d'attaque. |
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Le
bioterrorisme : un danger
Les
attaques terroristes peuvent prendre diffrentes
formes. Dans le contexte de la mondialisation et de l'affaiblissement des
frontires, les attentats terroristes ont un effet local et international.
De plus, il faut savoir que plusieurs tats disposent d' armes
de destruction massive comme moyen de protection et de dissuasion.
Les armes biologiques peuvent tre utilises intentionnellement sur
des populations pour des fins militaires, criminelles ou terroristes.
Le bioterrorisme est une attaque
utilisant des agents bactriologiques pour tuer et/ou blesser des cibles.
Les armes bactriologiques utilisent des organismes vivants ou des
matires infectieuses pour causer des maladies ou la mort d'tres humains,
d'animaux ou de vgtaux. Pour tre efficaces, ces organismes doivent tre
capables de se multiplier dans l'organisme de l'humain, de l'animal ou de
la plante attaque. Cependant, l'utilisation d'agents bactriologiques
comme des armes comportent certaines difficults ce qui laisse entendre
qu'ils sont plus difficiles manipuler.
Depuis
les attaques du 11 septembre 2001, les fanatiques kamikazes utiliseront
tous les moyens pour arriver leurs fins.
L'utilisation d'agents bactriologiques entranerait d'normes
consquences ngatives sur la population ou le gouvernement vis. D'une
part, l'attaque causerait un choc psychologique et un sentiment de panique
sociale dans la population victime. De plus, on peut imaginer des
rpercussions politiques et conomiques extrmement ngatives. Les
pertes conomiques seraient exponentielles selon la dure et l'ampleur de
l'attaque. En cas d'attaque la population criera injustice et il sera trs
dur de garder contrle de la situation, en particulier si elle est
internationale. Le worst case scenario d'une
attaque biologique serait en ralit un vrai film d'horreur.
Le
scnario d'attaque bioterrorisme reprsente un
cauchemar pour le citoyen normal et un casse-tte pour les autorits
gouvernementales. L'industrie du cinma dnonce cet tat
de psychose chez les citoyens en utilisant des films avec des scnarios
horribles ou des centaines de milliers de personnes sont infectes
par des virus (ex : 12 monkeys, 28 days, Resident Evil, pidmie, 24,
etc). Le bioterrorisme cre un sentiment d'inscurit qui est trs
difficile de mesurer puisqu'il est trs rare et devient difficile
dtecter. Les mdias contribuent de manire informelle
nourrir ce sentiment car on entend chaque jour le mot terrorisme la
tlvision. Cependant, on ne retrouve pas dans l'histoire de l'homme une
pandmie cause par une attaque terroriste. Les armes biologiques ont dj
t essayes sur des humains mais de manire isole. Malgr la peur d'une
attaque terroriste, les citoyens continuent leur vie sans rellement
se soucier de ces scnarios. Cependant, la crainte d'attentats terroristes
est prsente pour les autorits et fait partie des menaces prioritaires
pour les forces arms et les gouvernements. Le spectre du terrorisme
biologique est une pe de Damocls. |
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H)
La menace de virus mergents |
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Durant
les annes 1970, les virus des fivres
hmorragiques sont apparus en Afrique et en Amrique du Sud (bola, Lassa,
Machup). Les pidmies ont t limit pour l'instant mais ont a
observ des difficults dans la manipulation des agents pathognes. De
plus, on dnonce la dangerosit que ces virus soient transforms en
bioarosol. Il y aurait grand danger si les virus pouvaient se transmettre
entre humains par arosol. Durant les annes 80, on dcouvre le virus du
VIH sida puis l'hpatite C dans les annes 1990. Prsentement,
l'apparition de virus respiratoires qui soient capables de muter
reprsente la prochaine menace, en particulier le virus de la grippe. Un
nouveau virus grippal d'origine aviaire est apparu Hong-Kong en 1999 et
a rapidement t contrl. Mais selon, Dr. Raoult, le prochain mutant
grippal pourrait ne pas l'tre. On craint que le prochain virus qui soit
transmissible par voie respiratoire soit extrmement dangereux. La
probabilit d'un tel vnement est faible mais l'impact est trs
dangereux et serait extrmement rapide.
Il
y a toujours un risque que de nouveaux pathognes se
dveloppent. De plus, compte tenu de la frquence des voyages et de la
mondialisation, ils pourraient se rpandre dans le monde entier. On craint
que les virus apparaissent dans les zones trs denses en population, en
particulier dans les mgapoles du Tiers Monde, en Afrique, en Amrique du
Sud et en Asie. En 2006, la majorit des mdias parlait d'une
pandmie de grippe aviaire invitable |
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I)
Le Terrorisme Agricole : un menace non ngligeable |
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Dans le passé,
les premières utilisations d’armes biologiques ciblaient
des animaux. Lors de guerres l’ennemi essayait d’empoisonner
les réserves de nourriture du camp adverse pour obtenir un avantage
dans le combat. On utilisait aussi la nourriture et les boissons
pour empoisonner les ennemis ou assassiner des personnes. Des actions
terroristes ont eu lieues durant les années 1970, notamment
le commando de l’armée révolutionnaire palestinienne
avait contaminé avec du mercure des aliments comme les agrumes
en provenance d’Israël, des feuilles de thé en provenance
du Sri-Lanka avec du cyanure en 1985, et du raisin chilien en 1989
(Dr. Raoult, 2002).
L’agriculture
est aussi une cible pour une attaque biologique. C’est un secteur
important de l’économie. De plus, les réserves
de l’industrie sont concentrées permettant aux malfaiteurs
de contaminer de grand bassin de la population. L’agro
terrorisme peut se résumer ainsi : l’intention de
contaminer de la nourriture, des corps animaux pour causer des dommages économiques
(réserve de nourriture) ou empoisonner des personnes, animaux
ou plantes. La différence observable entre bioterrorisme et
agro terrorisme se résume dans l’intention de causer
des dommages humains au lieu de causer des dommages économiques
et financiers. Une action terroriste de ce type aurait des coûts économiques
considérables causés par la réaction et l’affolement
de la population. L’épisode de la fièvre
aphteuse au Royaume-Uni est un bon exemple même si ce n’est
pas une attaque terroriste.
D’une,
les maladies animales peuvent se propager très rapidement dans
les grandes concentrations d’animaux, le transport par camion
et les déplacements de personnes entre les fermes. D’autre
part, il est très difficile de contrôler et d’isoler
les mouvements des animaux et de leurs mouvements. De leur côté,
les champs de blé sont énormes et il son impossible à surveiller
ce qui aggrave les grandes vulnérabilités du secteur
agricole.
Les
terroristes à motivation politique viseront probablement plus
le secteur de l’agriculture. En revanche, les groupes environnementalistes éviteront
l’empoisonnement des animaux puisqu’ils luttent pour leur
protection. Présentement, les menaces pèsent sur les
populations humaines.
Ce
qui est inquiétant, c’est que l’OMS a autorisé le
développement d’un programme de lutte biologique pour
détruire les cultures de plantes destinées à la
production de drogue. Ceci par exemple s’illustrait par l’utilisation
de champignons et de produits chimiques pour détruire des plantes
de cocaïne. D’autres produits ont aussi été
développés pour détruire les cultures de cannabis
de même que pour les cultures d’opiacés. Les
chercheurs russes ont d’ailleurs trouvé un champignon particulièrement
efficace et actif. Cependant, on s’inquiète de la poursuite
de ces recherches d’agents biologiques et de pesticides (ex :
DDT) dans cet intérêt.
En cas
d’apparition épidémique dans la culture du bétail,
les autorités utilisent la politique de la « terre
brûlée »
(quarantaine et éradication) et peuvent procéder à l’abattage
d’un grand nombre d’animaux pour freiner une épidémie. Or,
cette technique peut détruire les éléments de preuve
si celle-ci était causée intentionnellement. De plus, les
abattages massifs choquent les populations et créent un effet
médiatisé. De nouvelles technologies en matière
de vaccin, de génomiques fonctionnelles sont en train de se développer
pour acquérir de nouvelles méthodes de détection
mais le secteur agricole reste une cible vulnérable et attrayante. |
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J)
Portrait de la menace bactriologique au
Canada |
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Voici une liste,
non exhaustive, d'incidents ou d'attaques utilisant
des agents biologiques et chimiques issues d'un document de travail du
Solliciteur gnral du Canada (2001) :
-
Avril
1993 :
L'agence des douanes et du revenu du Canada intercepte un passager
entre l'Alaska et le Yukon avec 130 grammes de ricin, un poison mortel,
dans les bagages d'un Américain qui a aussi en sa possession
des documents néo-nazis et dont on établit par la suite
qu'il avait des liens avec des groupes « survivalistes » ou
apocalyptiques.
-
Début 1996 :
Des médias et des pourvoyeurs de chasse et pêche reçoivent
des enveloppes contenant des lames de rasoirs qui auraient été
enduites de mort-aux-rats envoyées par un groupe extrémiste
de défense des droits des animaux au Canada.
-
Mars
1998 :
Un groupe s'appelant le « Front islamique mondial » profère
des menaces non corroborées portant sur l'utilisation de « produits
chimiques ou bactériologiques » à
la station de métro Beaubien à Montréal. Les menaces
provoquent de brèves perturbations dans la ville.
-
En
1999 :
Un sac de sport contenant une bombe tuyau ainsi que du cyanure de
potassium et du chlorhydrate de procaïne (des produits qui dégagent
des gaz mortels mélangés avec de l'eau) est trouvé dans
un casier de la gare VIA d'Edmonton.
-
Janvier
et Mars 2001 : Des lettres que l'on croit contenir de l'anthrax sont
reçues à Victoria, à Ottawa et à Toronto.
Durant la période d'automne 2001, une campagne de terrorisme
biologique menée à
l'aide de courriers contaminés avec des spores de la maladie
de charbon (anthrax) provoque la mort de 5 personnes sur la côte
est des
États-Unis. Le ou les coupables n'ont toujours pas encore été
identifiés, on soupçonne le groupe Al-Qaïda d'être
l'auteur de ces actes.
-
En
2003 et février
2004 : Des lettres contenant du ricin sont interceptées à la
Maison Blanche et au Sénat américain. C'est un poison
d'origine végétale deux fois plus toxique que le venin
d'un cobra.
Des
menaces de contamination des systmes
d'approvisionnement en eau ainsi que de nombreuses allgations de
contamination de produits alimentaires par les dfenseurs des animaux et
des cologistes extrmistes ont dj eu lieu. Il s'agissait gnralement
que de menaces ou de
canulars, et pourtant celles-ci ont entran des pertes conomiques
importantes. Par exemple, des groupes d'activistes aux Canada ont prtendu
avoir contamin des dindes disponibles sur le march la veille des
clbrations de Nol. Les autorits ont t forces de ragir en
retirant les produits et en diffusant des rappels. Le mme scnario s'est
produit quand le Animal Liberation Front empoisonna des
friandises Mars avec un raticide pour protester contre le fabriquant qui
finanait la recherche sur des singes.
Selon
le Solliciteur gnral, la crdibilit des
canulars s'est accrue grce la facilit et l'abondance d'informations
et techniques disponibles par des moyens intermdiaires tel que
l'Internet. Le SCRS (1999) mentionne que les canulars peuvent perturber
normment la socit. Dans certains cas, ils permettent aux terroristes
d'atteindre leurs objectifs sans mme commettre de vritables attentats.
Au Canada, on a connu beaucoup de fausses alarmes (fausses menaces, faux
engins, etc.) mais moins qu'aux tats-Unis.
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Les
agents biologiques pouvant servir à des fins terroristes |
Agent |
Incubation |
Létalité |
Persistance |
Dissémination |
Agents
bactériens |
Charbon |
1–5
jours |
3–5
jours fatals |
Très
stable |
Aérosol |
Peste |
1–3
jours |
1–6
jours fatals |
Extrêmement
stable |
Aérosol,
vecteur |
Choléra |
12
heures–6 jours |
Faible
avec traitement
Élevée sans traitement |
Instable
Stable en eau salée |
Aérosol
Contamination d’eau |
Tularémie |
1–10
jours |
2
semaines modérées |
Très
stable |
Aérosol |
Fièvre
Q |
14–26
jours |
Semaines? |
Stable |
Aérosol,
sabotage |
Agents
viraux |
Variole |
10–12
jours |
Élevée |
Très
stable |
Aérosol |
Fièvres
hémorragiques |
4-21
jours |
Élevée |
Instable |
Aérosol,
contact direct |
Encéphalopathie équine |
1–6
jours |
Faible |
Instable |
Aérosol,
vecteur |
Ébola |
4–6
jours |
7–16
jours |
Instable |
Aérosol,
contact direct |
Toxines
biologiques |
Toxine
botulinique |
Heures à jours |
Élevée
sans traitement |
Stable |
Aérosol
Sabotage |
Enterotoxine
B |
1–6
jours |
Faible |
Stable |
Aérosol
Sabotage |
Toxine
ricine |
Heures à jours |
10–12
jours |
Stable |
Aérosol
Sabotage |
Source:
Center for biological defence (2001). WMD Quick Reference Guide.
Université de la Floride du Sud. Liens venant de : Blais,
A. (2004). Tout savoir sur le terrorisme. Édition
les Intouchables. Québec. Canada. |
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Incubation,
contagion et traitement à la suite d’une exposition à un
agent biologique |
Agent de classes A |
Contagion |
Période
d’incubation |
Renseignement
sur le traitement |
Anthrax |
L’anthrax
n’est pas contagieux |
De
1 à 60 jours |
Antibiothérapie, Ciprofloxacine
Doxycycline
- Vaccins :
Disponibilité limitée au Canada (non offert au public) |
Peste |
Peste
pneumonique : contagieuse
Peste bubonique : se transmet des rongeurs aux êtres
humains par des puces infectées |
De
2 à 10 jours buboniques
De 1 à 6 jours inhalation |
-
Antibiothérapie streptomycine : médicament d’élection gentamicine,
doxycicline , ciproflolaxine
Prophylaxie : vaccin contre
la peste bubonique, doxycicline
-
Vaccins : aucun vaccin autorisé au Canada |
Variole |
Contagieuse
de l’apparition du rash de la disparition de toutes les croûtes |
Moyenne :
12 jours (entre 7 à 17 jours) |
-
Vaccins : sera offert au public en cas d’urgence. Le
vaccin offrira une protection dans les 4 jours suivant l’exposition |
Tularémie |
La
tularémie n’est pas contagieuse |
De
1 à 14 jours, d’habitude de 3 à 5 jours (inhalation)
dépendant du mode de dissémination |
Antibiothérapie,
streptomycine, doxycicline, ciproflolaxine, gentamicine |
Fièvre
virale hémorragique (FVH) |
La
plupart sont contagieuses pendant toute la période de la
maladie |
De
2 à 21 jours selon l’organisme/ maladies |
Vaccins
pour la fièvre jaune seulement. Antiviral- ribavirine- pour
certains FVH.
Prophylaxie aucune. |
Botulisme |
Le
botulisme n’est pas contagieux |
De
2 heures à 8 jours, selon le mode de diffusion de la dose
de 12 à 72 heures si d’origine alimentaire |
-
Antibiothérapie, inefficace contre le botulisme mais peut être
efficace pour lutter contre les infections secondaires+ antibioxine – Prophylaxie,
l’antitoxine doit être administrée dans les
48 heures. Vaccins non offerts au public. |
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