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Niveau national |
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Le
Plan national de lutte contre le terrorisme (PNLT-Solliciteur
général Canada)
Le
Plan national de lutte contre le terrorisme est une première initiative en matière de préparation en cas d’urgence. Le gouvernement fédéral a la responsabilité de s’occuper de la situation avec des organismes comme : Santé Canada, la GRC, la Protection civile du Canada, etc (…).Le ministère
de la Sécurité publique
et Protection civile Canada (SPPCC) de concert avec d'autres ministères fédéraux
tels que Santé Canada,est
responsable de coordonner et de jouer un rôle clé dans la protection et de la sécurité des
Canadiens. Le SPPCC a
le rôle de chef d'orchestre et de coordonner les interventions
en cas d'incidents terroristes de type CBRN. |
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EMIUBC/EMIBCR
Le
gouvernement a mis en place des équipes mixtes d’intervention
en cas d’urgence
biologique et chimique (EMIUBC/EMIBCR)
pour aider les autorités locales à répondre à un
incident biologique. Ce groupe est un partenariat entre la Gendarmerie
Royale du Canada (GRC) /Ministère de la Défense Nationale
(MDN), étant formées et équipé pour intervenir
en cas d’attaque CBRN. Le groupe peut intervenir à huit
(8) heures d’avis, alerté par le centre d’opération
de la défense nationale qui fonctionne 24 heures sur 24.
Cependant, vu leur taille, l’EMIBCR ne peut intervenir que pour
une attaque d’envergure limitée |
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Les
Forces Canadiennes
Le
Canada ne possède pas maintenant d’armes biologiques
(ou d’armes à base de toxines), et il ne procédera
pas à la mise au point, à la fabrication, à l’acquisition,
au stockage ou à l’utilisation de telles armes (politique
du MDN). Les troupes militaires sont
formées et un programme
spécialisé existe pour réagir à des
attaques de types CBRN. |
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GCIMP
Il
est prévu qu’un groupe consultatif interministériel en matière de politique (GCIMP) mobilisera des intervenants clés des ministères les plus importants comme la GRC, le SCRS, la PCC, le MDN et de Santé canada afin conseiller le gouvernement, d'assurer la coordination des interventions du fédéral et d'entretenir des contacts avec les autorités provinciales (Santé Canada,
2000), (Blais, 2004). |
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Santé Canada et
l'Agence de Santé Publique du Canada (ASPC)
Santé Canada a formé un groupe spécial pour évaluer le risque et la dangerosité de la menace en regroupant des spécialistes du domaine médical, scientifique, militaire, des renseignements, des gestions d’urgence et d’application de la loi pour évaluer la crédibilité d’une menace. Santé Canada a travers ASPC a la responssabilité de coordonner, de plannifier et préparer les interventions en cas d'urgence de santé publique (urgences sanitaires). Cette agence a aussi la responssabilité de mettre en place une réserve de vaccins et de médicaments
de secours.
Or, une étude montre
qu'il y a un chevauchement dans la définition des responssabilités entre ASPC (SC) et le SPPCC puisque l'ASPC s'occupe aussi de la biosécurité et devrait agir comme coordonnateur en cas d'attaque bioterroriste ou d'urgence sanitaire liée à la biosécurité. |
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Plan
national de soutien (PNS) et Programme conjoint
de plannification des urgences (PCPU).
(PNS)
qui regroupe le Bureau de la protection de l’infrastructure essentielle et de la planification d’urgence.
Le Programme conjoint de planification des
urgences (PCPU) peut être utiliser pour trouver du financement dans l'achat d'équipement
de protection de tupe CBRN.
Or,
pour l'utiliser il faut envoyer une demande et attendre le
matériel (ce qui est inefficace dans les premiers 48h les plus importants). De plus, en cas d'une attaque majeure, les grandes villes auront priorités sur les petites municipalités. Le PCPU est un outil très
lourd qui semble diffilce à utiliser. |
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SNIUA
En
cas d’agro terrorisme, il y a le Système national d’intervention en cas d’urgence dans le secteur agro-alimentaire (SNIUA-Agriculture canada/Agence canadienne d’inspection
des aliments). |
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IRTC
Après les événements du 11 septembre, le gouvernement a crée un réseau regroupant plus de 15 ministères et organismes du gouvernement du Canada qui collaborent pour fournir des solutions scientifiques et technologiques à des questions de sécurité nationale, l'Initiative de recherche et de technologie chimique, biologique, radiologique et nucléaire (IRTC).
Celui-ci inclut le centre de recherche pour la défense (CRDS) situé à Suffiled en Alberta. En 2005, plus de 18,3 millions de dollars ont été investis dans l’IRTC pour financer des projets de recherche. L'IRTC représente une importante contribution à la sécurité nationale grâce à la collectivité des sciences et technologies (S & T) du Canada. L'IRTC investira 170 millions de dollars sur cinq ans dans des projets de science et technologie afin d'accroître les capacités de protection, de détection et de décontamination et d'améliorer ainsi la sécurité de
la population canadienne (salle de presse du MDN, 2005) . |
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Au
niveaux des provinces, des villes et des municipalités
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Au
Canada, la lutte contre le terrorisme est la responssabilité du
gouvernement fédéral, mais la gestion des conséquences
et des mesures d'urgences est décentralisées et relève
des autorités provincilaes (Blais, 2004). |
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HAZMAT
Pour
les provinces et les municipalités, il existe des plans d’urgence spécifiques et uniques selon chaque région pour répondre à des situations d’urgence. Les équipes HAZMAT des services d’incendie ont de l’équipement et une formation de base pour intervenir lors d’incidents CBRN. De même, les services policiers ont aussi des équipes formées pour aider. Les services de santé (hôpitaux, ambulanciers, autorités sanitaires) sont supposés avoir une bonne capacité en cas d’intervention d’urgence, notamment des épidémies de grippe ou toute autre type d’épidémie. |
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ELRSMU
Certaines
provinces sont en train de se munir d’équipement lourd de recherche et de sauvetage en milieu urbain (ELRSMU). Au niveau du secteur agricole, il faut supposer que les provinces soient bien préparées et qu’elles possèdent une bonne capacité d’intervention en cas d’incident. |
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Nouveaux projets de surveillance |
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RMISP
II
Il
existe aussi une version du Réseau mondial d’information en santé publique
(RMISP II)
qui a été lancée conjointement en 2004 par le gouvernement du Canada et la Nuclear Threat Initiative (NTI), située à Washington. Ce système unique « d’alerte rapide » reçoit et diffuse des rapports préliminaires de santé publique en temps réel, 24 heures par jour, sept jours par semaine, en sept langues. L’organisme a pour objectif de réduire à l’échelle mondiale les menaces à la santé publique d’ordre chimique, biologique et nucléaire |
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GPHIN
Le
Canada a aussi un outil d’écoute du Web Global Public Health Intelligence Network (GPHIN)
permettant la détection des rumeurs et d’actualité du Web pouvant être des signes précurseurs de nouvelles épidémies ou d’attaques bioterroristes. Cette technologie a été développée par l’agence de santé publique canadienne et il est contrôlé par le Centre fédéral de préparation aux urgences d’Ottawa (CEPR). Celle-ci travaille avec des calculs d’algorithme de détection des nouveaux postes, des bloques d’actualité et des articles sur les sites Internet. Il analyse et détecte 6 langues : français, espagnol, russe, chinois, arabe et anglais. Apparemment, que plus de 30% des rumeurs détectées proviennent directement de l’OMS. |
Discussion
Selon
un document non classifié du Solliciteur générale du Canada (2001), la préparation en matière de réponse à un
incident de type CBRN comporte de nombreuses lacunes : d’une part, les équipes HAZMAT des services d’incendie ont une capacité très limitée pour intervenir en cas d’incidents. Ceux-ci sont majoritairement formés sur des agents chimiques commerciaux. D’autre part, les intervenants des services policiers et des secours médicaux sont très mal équipés et mal formés pour intervenir dans ce type d’urgence. Les intervenants ne possèdent pas de bonnes technologies pour identifier et détecter rapidement des agents CBRN. Il faut donc que les intervenants de première ligne attendent les services fédéraux pour identifier le ou les agents, provoquant ainsi du retard qui pourrait engendrer la perte de nombreuses vies humaines. De surcroît, les services sont limités pour décontaminer et la réserve nationale de secours n'est pas assez efficace. Plusieurs grandes villes du Canada comme Montréal ne sont pas assez bien préparées au bioterrorisme puisqu’il manque
de financement budgétaire.
L’efficacité de l’intervention en cas d’incidents biologiques dépendra de la rapidité d’identification, de la détection et du traitement rapide des victimes (48 à 72 heures après la contamination). Il faut que les services de premières lignes trouvent une manière de fonctionner de façon autonome et que les ressources fédérales soient capables de coordonner et mobiliser les intervenants. Une attaque biologique déclenche d’autres difficultés comme par exemple la surveillance. Les agents bactériologiques provoquent des symptômes qui ne sont pas automatiquement détectables, par conséquent il est presque impossible de pourvoir détecter un cas dans les 24 heures suivant l’apparition des premiers cas. De plus, les municipalités n’ont pas toutes des réserves de matériel médical (ex : vaccins, médicaments, atropine, antibiotique) pour traiter un grand nombre de victimes. D’ailleurs, la conservation de vaccins est difficile puisqu’ils ont une durée de conservation limitée, qu’il faut établir un roulement et refaire des réserves afin que les réserves contiennent des quantités suffisantes et rapidement disponibles. L’achat de quantités massives de vaccins coût très cher, en particulier les 4 antibiotiques susceptibles d’être efficaces : quinolones, doxycycline, ampiciline et gentamicine. Il paraît irrationnel de produire des vaccins à la grandeur du pays à cause du coût. De plus, le choix d’une souche spécifique ou d’une technique spécifique n’est pas la meilleure solution, car nous ne savons pas quel agent sera utilisé. Pour cela, le Canada doit coordonner ses achats avec ceux des États-Unis. Il n’est pas nécessaire d’avoir des millions de doses de vaccins mais des quantités suffisantes pour traiter les premiers répondants et des échantillons pour en produire massivement dans une courte période
de temps.
Pour
se préparer au armes de guerres biologiques, les autorités gouvernementales ont développées des solutions politiques axées
sur la
prévention et la surveillance ainsi que la gestion des mesures
d'urgences. La loi sur la protection civile du Canada stipule
que chaque ministère doit développer un plan de mesure d'urgence selon leurs domaines. Il y a donc plusieurs ministères qui interviennent ensemble en cas d'attaque bioterrorisme sur le territoire. Aux États-Unis, le gouvernement américains du président
George W.Bush a voté une loi pour
se munir d'équipement contre le bioterrorisme. En 2004, Le Projet Bioshield Act prévoit de débloquer 5,6 milliards de dollars U.S sur cinq ans pour financer des recherches et la production de vaccins contre notamment la variole, la peste et le bacille de charbon. Cette loi permet aussi au gouvernement américain d'assouplir les procédures
d'achats et de produits en cas d'urgence.
Selon l’OTAN,
2005: "Tous les pouvoirs publics ont été invités à faire le bilan de leur niveau de préparation pour savoir dans quelle mesure ils peuvent empêcher ou limiter l'impact de ces menaces sur la société. Ces dernières années, plusieurs initiatives internationales ont aussi contribué à une prise de conscience générale de la menace. Au sommet de Kananaskis (Canada), en juin 2002, les pays du G-8 ont adopté un Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive par lequel ils se sont engagés à dépenser jusqu'à 20 milliards de dollars sur dix ans pour empêcher les terroristes, ou ceux qui les parrainent, d'acquérir ou de développer des armes CBRN, ainsi que des missiles, des matières, équipements et technologies connexes. »
Certains spécialistes américains
craignent que le Canada ne devienne une base pouvant servir
au bio terrorisme. Plusieurs laboratoires universitaires et des industries
manipulent des agents dangereux comme l’anthrax, des virus de grippe et des bactéries résistantes aux antibiotiques. Les spécialistes ont peur que les agents biologiques des laboratoires canadiens puissent être utilisé à des fins malicieuses. Ils craignent aussi que des agents contrôlés aux Canada soient détournés vers les États-Unis. |
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