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Groupes terroristes
Tels que définis par le Canada
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Grégory Gomez del Prado
2006
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Introduction
Définir le terrorisme est un exercice imparfait auquel se rajoutent souvent des éléments de subjectivité et de contexte. Déterminer quelles en sont ses structures manifestes est tout aussi problématique. Devant la quantité d’informations disponibles, il est important de faire preuve de prudence et discernement surtout lorsqu’on aborde la question de la classification. Le présent article cherche à analyser les groupes que le gouvernement du Canada a définis comme terroristes. Il ne s’agit pas de reproduire la litanie des groupes criminels classés par les états ou les organisations internationales mais plutôt d’en étudier l’histoire et la structure ainsi que leur place tant au Canada que sur l’échiquier mondial.
Partant
de la liste d’organisations terroristes du Ministère de la sécurité publique
et de la protection civile du Canada, nous avons comparé cette liste avec
des sources officielles telles que la liste du Département d’État
américain, de l’Union Européenne et de l’Organisation
des Nations Unies. Par la suite, nous nous sommes penchés sur l’histoire
de ces groupes : leurs évolutions, leurs revendications et leurs
figures emblématiques avec comme objectif de déterminer leur niveau
de présence au Canada.
Avoir
comme point de départ une liste officielle d’organisations terroristes
limite la portée critique de cet article. En effet, il ne nous permet
pas d’apprécier la nuance entre terrorisme et guérilla
en tant que stratégies de l’insurrection (Merari, 2004). Par ailleurs,
une telle liste ne saurait prendre en considération le terrorisme pratiqué par
les états, qu’il soit dirigé contre leurs propres ressortissants
on contre une autre nation. Cette classification d'organisations terroristes
reflètant souvent les intérêts politiques de ceux qui la
produisent, il est primordial d’opposer aux versions officielles des
sources non gouvernementales et des références scientifiques.
Gardons toujours à l'esprit que cette classification est un processus
politique dynamique aux paramètres parfois insaisissables. Finalement,
il est nécessaire de souligner que notre travail, sujet à polémiques,
est alimenté par l'actualité et demeure sous l'influence constante
des mutations géopolitiques.
Date de création: septembre 2005
Dernière mise à jour: juin 2006
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Groupes répartis selon la typologie du SCRS |
Groupes répartis selon leur origine géographique |
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Al-Jihad (AJ) et Avant-garde de la conquête (AGC)
Autres appellations : Jihad islamique égyptien (JIE), Jihad Group, Egyptian Islamic Jihad, Vanguards of Conquest (VOC)
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Sheikh Umar'abd al-Rahman |
Ayman al-Zawahiri |
Classé comme terroriste par le Canada depuis : 23 juillet 2002
Autres classifications: ONU, US Department of State
Origine : Égypte
Descriptif
Un des deux groupes égyptiens (avec Al-Jama'a al-islamiya) fondé dans les années 70 sous l'impulsion spirituelle de Sheikh Umar'abd al-Rahman (emprisonné aux Etats-Unis à cause de sa participation aux attentats contre le World Trade Center de 1993). Ce groupe s'est illustré en revendiquant l'assassinat du président égyptien Anwar al-Sadat en 1981 et les tentatives d'assassinat du ministre de l'intérieur Hassan al-Alfi et du premier ministre Atef Sidki en 1993. Il semble que le groupe soit divisé en deux factions; l'une dirigée par Ayman al-Zawahiri et l'autre, Talaa' al-fateh (l'Avant-garde de la conquête), dirigée par Ahmad Husayn Agiza.
La doctrine fondamentaliste du groupe est inspirée d'un pamphlet affirmant que l'Égypte est dirigée par des « apostats » qu'il faut tuer. L'objectif du groupe est donc de renverser les dirigeants égyptiens et de restaurer un ordre et un état islamique. Le groupe serait à l'origine de l'attentat contre l'ambassade d'Égypte à Islamabad en 1995 et de l'attentat déjoué contre l'ambassade des États-Unis en Albanie en 1998. Une branche palestinienne du al-Jihad, connu sous le nom de Jihad Islamique Palestinien (JIP), a
vu le jour à la fin des années 70 sous l'impulsion de trois palestiniens étudiant en Égypte. Dans les années
90, des liens entre l'al-Jihad et Al-Qada sont apparus, notamment, lorsque est devenu l'un des lieutenants de Oussama Ben Laden. |
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Al-Ittihad Al-Islam (AIAI)
Autres appellations : Al-Ittihad al-Islami, Unité Islamique
Classé comme terroriste par le Canada depuis: 23 juillet 2002
Autres classifications: ONU, US Department of State
Origine : Somalie
Descriptif
Groupe islamiste somalien apparu au début des années 90 à la suite de la chute du régime de Siad Barre et de l'éclatement des structures politiques du pays. Après plusieurs prises de pouvoir infructueuses dans certaines régions de Somalie, le groupe aurait été impliqué dans des attentats et des assassinats en sol éthiopien et somalien jusqu'en 1996 où une offensive de l'Éthiopie contre les bases du groupe l'a considérablement affaibli. Depuis, Al-Ittihad al-Islami cherche plutôt à réunifier les parties fragmentées à majorité somalienne de la région à travers un ardent prosélytisme religieux. Le groupe exerce une influence politique et économique dans les régions qu'il contrôle. Les gouvernements canadiens et américains ont i nscrits Al-Ittihad al-Islami dans la liste des organisations terroristes ayant des liens avec Al-Qada notamment suite aux attentats de Mombassa (Kenya) en 2002, de Nairobi (Kenya) et de Dar-es-Salam (Tanzanie) en 1998. Or, s'il apparaît que, suite à ces attentats, la Somalie a servi de lieu de transit aux terroristes et aux explosifs utilisés à cause de l'instabilité politique du pays, il est plus difficile d'affirmer que Al-Ittihad al-Islami ferait partie d'une internationale terroriste liée à la mouvance de Oussama Ben Laden. |
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Al-Jama'a al-islamiya (AJAI)
Autres appellations :Gama'a al-Islamyya, Groupe Islamique (GI), al-Gama'at, Islamic Group (IG)
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 23 juillet 2002
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Égypte
Descriptif
Groupe égyptien apparu dans les années 70 sous l'impulsion spirituelle de Sheikh Umar'abd al-Rahman, à l'instar du groupe Al-Jihad . L'idéologie du groupe s'inspire du Qutbisme, un des deux des courants de la pensée Salafiste (l'autre étant le Wahhabisme) qui justifie la violence contre les régimes arabes séculiers et prône l'instauration de la loi coranique. Le groupe cible principalement des policiers, des intellectuels, des coptes mais aussi des touristes, notamment lors du carnage de Luxor en 1997. Le président actuel, Husni Mubarak, a également été la cible d'attentats de la part de l'AJAI. Depuis 1997, le groupe semble s'être divisé en deux factions, l'une prônant un cessez-le-feu et l'autre appelant à continuer le combat en se ralliant derrière la fatwa (décret religieux) de Ben Laden. Au-delà des actes terroristes, se pose la problématique de la politique intérieure du pays. Au même titre que l'Arabie Saoudite, le régime égyptien a souvent été critiquée pour ses fréquentes violations des droits de l'homme et pour un certain laxisme face à la montée du fanatisme religieux. Les attentats de Taba et Ras Shitan en octobre 2004, du Caire en avril 2005 et de Charm el-Cheikh en juillet 2005, revendiqués par Les brigades du martyr Abdallah Azzam du nom d'un Palestinien proche de Ben Laden et visant des touristes étrangers, viennent rappeler à la communauté internationale que l'Égypte demeure un terreau fertile pour les extrémistes musulmans. |
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Al-Qaïda
Autres appellations : Al-Qa’ida, Usama Bin Laden Organization, Al-Qaeda.
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 23 juillet 2002
Autres classifications: US Department of State
Origine : Afghanistan
Descriptif
Nom donné à un réseau mondial de groupes islamistes plutôt qu’à une simple organisation structurée et puissante. Le nom Al-Qaïda (qui signifie la base en arabe) a été introduit par le gouvernement américain pour dé crire un mouvement qui avait pris naissance dans la résistance mudjahedinne en Afghanistan. Sous la direction de Oussama Ben Laden et de Ayman al-Zawahiri, le réseau cherche à défendre les causes islamiques radicales à travers l’utilisation de tactiques terroristes et militaires. Même si, aujourd’hui, Al-Qaïda est la plus connue des entités terroristes et la plus dangereuse dans les croyances populaires, il demeure pas moins que sa véritable structure et sa réelle taille restent inconnues. Ses aspirations religieuses remontent aux Frères Musulmans et sa doctrine est le salafisme. De nos jours, il semblerait que chaque cas de terrorisme islamique soit relié d’une façon ou d’une autre à Al-Qaïda. Une réalité qui ne sert non seulement les intérêts de l’organisation mais aussi les jeux politiques de nombreux pays. Beaucoup spéculent sur l’existence même d’Al-Qaïda; certains la voient comme une étiquette plutôt que comme une organisation tandis que d’autres doutent même de son existence.
Faits à noter concernant le Canada
Voir l'article sur l'affaire Ahmed Ressam |
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Ansar al-Islam (AI)
Autres appellations : Partisans de l'islam, Aides de l'islam, Supporters de l'islam, Soldats de Dieu, Talibans du Kurdistan, Soldats de l'islam, Supporters de l'islam du Kurdistan, Supporters de l'islam au Kurdistan, Partisans de l'islam au Kurdistan, Ansar al-Sunnah Partisans of Islam, Helpers of Islam, Kurdish Taliban
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 17 mai 2004
Autres classifications: US Department of State
Origine : Irak (Kurdistan)
Descriptif
Groupe islamiste d’origine kurde fondé en septembre 2001 suite à la fusion de plusieurs groupes sunnites kurdes disparates du nord de l’Irak. S’inspirant de l’idéologie ultra orthodoxe du Wahhabisme saoudien, le groupe se démarque du courant traditionnel sunnite des kurdes irakiens par une interprétation rigoriste du Coran. À l’origine, les actions menées par Ansar al-Islam se résumaient à des attaques locales, principalement contre des membres de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK). Cependant, l’intervention américaine en Irak en 2003 marque l’évolution de cette entité régionale en un mouvement ayant un rayonnement national voire international. Ayant comme principal théâtre d’opération le sol irakien, Ansar al-Islam serait, entre autres, responsable de l’attentant contre le siège de l’ONU à Bagdad en août 2003 et des deux attentats simultanés à Erbil en février 2004 qui avaient fait 117 morts. Figure de proue du mouvement et membre de la direction politique, le jordanien Abou Moussab Al-Zarqawi a concrétisé, jadis, la réciprocité déjà existante entre Ansar al-Islam et Al-Qada dans la montée du djihadisme mondial.
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Armée islamique d’Aden (AIA)
Autres appellations : Armée islamique d'Aden-Abyan (AIAA), Armée islamique d'Aden-Abian, Armée islamique d'Aden-Abyane, Armée islamique d'Aden-Abiane, Armée de Mohammed, Jaish Adan Al Islami, Islamic Army of Aden (IAA), Aden-Abyan Islamic Army (AAIA)
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 27 novembre 2002
Autres classifications: ONU, US Department of State
Origine : Yémen
Descriptif
Groupe fondamentaliste yéménite apparu au milieu des années 90 sous la gouverne de Zein al-Abideen al-Mehdar (connu sous le nom de Abu Hassan). Le noyau du groupe serait composé principalement d’anciens mercenaires ayant combattu en Afghanistan où ils ont été endoctrinés à l’islamisme radical et entraînés militairement par les services secrets occidentaux. L’AIA cherche à établir une théocratie islamiste au Yémen et à expulser toute présence occidentale dans le Golfe persique. En 1999, Abu Hassan est exécuté par les autorités de Sanaa pour son implication dans l’enlèvement de 16 touristes occidentaux un an auparavant. Ceci ne mettra pas pour autant un terme aux activités du groupe qui revendique, en 2000, les attentats contre le destroyer USS Cole au large des côtes yéménites et contre l’ambassade de Grande-Bretagne à Sanaa. La place de cette organisation au sein de la mouvance du djihad international est soulignée, notamment, par les liens entre les ravisseurs yéménites de 1998 et l’imam Abu Hamza al-Masri leader de Ansar al-Shariah en Grande-Bretagne. Sanaa, qui a longtemps feint d’ignorer la présence de l’AIA sur son territoire, s’est rapproché de la position américaine en matière de lutte contre le terrorisme islamiste et semble avoir entamé une transition vers la démocratie. Il n’en demeure pas moins que le Yémen est souvent pointé du doigt pour ses fréquentes violations des droits de l’homme. |
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Asbat al-Ansar
Autres appellations : La Ligue des partisans, Osbat Al Ansar, Usbat Al Ansar, Esbat Al-Ansar, Isbat Al Ansar, Usbat-ul-Ansar
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 27 novembre 2002
Autres classifications: ONU, US Department of State
Origine : Liban
Descriptif
Groupe fondamentaliste sunnite concentré au Sud Liban, plus particulièrement dans le camp de réfugiés palestiniens de Ayn al-Hilwah. Fondé au milieu des années 80 par Hicham el-Shreidi, il est dirigé ensuite par Ahmed Abd al-Karim al-Saadi (connu aussi sous le nom de Abu Muhjin) jusqu’à sa condamnation à mort par contumace pour l’assassinat du Cheikh Nizar al-Halabi, ancien leader de Al Ashbashi, une organisation éthiopienne, en 1995. Depuis la fin des années 90, Abu Mujhin est introuvable et ce serait son frère, Abu Tariq, qui aurait pris le contrôle du groupe. À majorité palestinienne, Asbat al-Ansar se rattache à l’idéologie salafiste et cherche l’instauration d’un état islamique au Liban et l’annihilation de toute forme de paix entre le monde arabe et Israël. Limités au Liban, les attentats du groupe ciblent principalement des membres du gouvernement, des représentations étrangères, des groupes palestiniens rivaux (dont des membres du Fatah d’Arafat) et des symboles jugés anti-islamique tels que des boîtes de nuit, des débits d’alcool et des restaurants fast-food. Le gouvernement américain aurait trouvé des liens entre Asbat al-Ansar et Al-Qada , notamment par le fait que des membres du groupe libanais auraient rejoint les rangs de al-Zarqawi en Irak dans sa lutte contre la coalition dirigée par les Etats-Unis. |
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Aum Shinrikyo
Autres appellations : Aum Shinri Kyo, Aum, Aum Supreme Truth, Vérité suprême de Aum, A.I.C. Comprehensive Research Institute, A.I.C. Sogo Kenkyusho, Aleph
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 11 décembre 2002
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Japon
Descriptif
G roupe religieux japonais fondé en 1986 par Chizuo Matsumoto alias Shoko Asahara. Le nom du groupe est tiré d’un mélange de sanscrit, le pouvoir de destruction et de création dans l’univers (Aum), et de japonais, la vérité suprême (Shinri Kyo). S’apparentant à une secte, le groupe est soupçonné de pratiquer une totale annihilation de ses membres en prêchant l’apocalypse. Depuis 1989, le groupe jouit, en tant qu’organisation religieuse, d’une protection légale que le gouvernement a vainement essayé de révoquer en invoquant la loi contre les activités subversives. Aum Shinrikyo s’est érigé contre les structures étatiques en créant un gouvernement parallèle qui aspire à réaliser les ambitions démesurées de son leader. Une première attaque au gaz sarin, en juin 1994, dans la préfecture de Nagano fera 7 morts et plus de 600 blessés. Moins d’un an plus tard, soit en mars 1995, des membres de la secte répandent le même gaz dans le métro de Tokyo, faisant 12 morts et plus de 5000 blessés. Depuis quelques années, plusieurs membres du groupe, dont son leader charismatique Asahara, ont été condamnés à mort pour leur implication directe ou indirecte dans ces attaques mais aussi pour le meurtre d’un avocat plaidant pour les familles des victimes de la secte. En 2000, Aum Shinrikyo cherche à redorer son image publique et change de nom pour celui de Aleph. Dirigé par Fumihiro Joyu, le groupe cherche à se distancer symboliquement de Asahara mais le lien qui unit les deux groupes est, en réalité, beaucoup plus ténu. |
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Autodefensas Unidas de Colombia (AUC)
Autres appellations : Autodéfenses unies de Colombie, United Self-Defense Forces/Group of Colombia
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 2 avril 2003
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Colombie
Descriptif
Groupe paramilitaire colombien réunissant un ensemble d’entités locales et régionales (9 000 membres environ). Formé en 1997 sous la bannière de Carlos Castano, le groupe s’est érigé en une véritable armée combattant les guérillas marxistes-léninistes telles que les FARC (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia) et l’ELN (Ejército de Liberación Nacional) sous prétexte que le gouvernement est inapte à le faire. En réalité, le groupe cherche plutôt à protéger ses principaux contributeurs financiers, les barons de la drogue, devenus, au fil des années, d’importants propriétaires terriens en Colombie. Le groupe n’hésite pas à recourir aux escadrons de la mort pour commettre des exactions (meurtre, torture, kidnapping) afin d’ éliminer toute forme d’opposition et instaurer un climat de terreur. Ces violations des droits de l’homme ainsi que les liens entre les AUC et les militaires colombiens ont été dénoncés par Human Rights Watch. Depuis 2004, Castano est introuvable et sa disparition fait l’objet de nombreuses spéculations. Il demeure que cette réalité met à jour les dissidences et clivages au sein même du groupe notamment en ce qui a trait aux négociations avec le gouvernement et aux liens de proximité avec les cartels de la drogue. |
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Babbar Khalsa (BK) / Babbar Khalsa International (BKI)
Autres appellations :
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 18 juin 2003
Autres classifications: ONU, UE
Origine : Inde
Descriptif
G roupe indépendantiste sikh cherchant à établir un état appelé Khalistan (terre des purs) dans les régions du Punjab, Haryana, Himachal Pradesh et Rajasthan en Inde. Le sikhisme, qui signifie disciple, est une religion dont les origines remontent au 16e siècle. Les racines du groupe peuvent être retracées aussi loin que l’époque coloniale mais c’est dans les années 70 que le mouvement est créé sous sa forme moderne. Les deux principaux fondateurs sont Shaheedi Bhai Sukhdev Singh Babbar (responsable des opérations en Inde) et Shaheedi Bhal Talwinder Singh Parmar (responsable de l’organisation à l’étranger sous l’égide de Babbar Khalsa International ). Ce dernier, naturalisé canadien, a dirigé la branche international de BK au Canada. Le groupe mène une politique d’assassinats, de kidnappings et d’attentats à la bombe contre le gouvernement de New Delhi, qui est lui-même accusé par Amnistie International de se livrer à des arrestations arbitraires et des exécutions sommaires de combattants sikhs.
En juin 1985, le vol 182 de la compagnie Air India, assurant la liaison entre Montréal et Londres, explose au dessus de l’Atlantique, faisant 329 morts. Une heure auparavant, une valise, destinée au vol 301 de Air India, explose dans le terminal à bagage de l’aéroport de Narita de Tokyo faisant deux morts et quatre blessés. Les deux bombes avaient comme point de départ l’aéroport de Vancouver. Ces attentats, représentant les plus meurtriers dans l’histoire du Canada, ont été attribués aux membres de BK. Le procès Air India, le plus onéreux dans les annales judiciaires canadiennes, a vu ses deux principaux accusés, Ripudaman Singh Malik et Ajaib Singh Bagri acquittés en 2005. Seul, Inderjit Singh Reyat, a reconnu sa culpabilité pour avoir construit la bombe ayant servi au vol 182 et purge, depuis 2003, une peine de 10 ans d’emprisonnement. Nonobstant ces acquittements, le procès a mis en évidence l’implication des services secrets canadiens (SCRS) au sein des organisations terroristes sikhs. Talwinder Singh Parmar, fondateur de BK, a été soupçonné d’être le cerveau des attentats de 1985. Arrêté par la police fédérale canadienne (GRC) en 1985, les liens avec les attentats ne purent jamais être établis.
Faits à noter concernant le Canada
Voir l'article sur l'affaire Air India |
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La Brigade des martyrs d'al-Aqsa (BMAA)
Autres appellations : Groupe des martyrs de l’intifada d’Al-Aqsa, Brigades d’al-Aqsa, Groupe des martyrs d’al-Aqsa, le bataillon des martyrs d’al-Aqsa, Milices armées des bataillons des martyrs d’al-Aqsa, Al-Aqsa Martyrs Brigade, Al-Aqsa Martyrs Battalion.
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 2 avril 2003
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Palestine
Descriptif
Milice militaire palestinienne associée au Fatah, la faction de Yasser Arafat, ancien chef de l’Autorité palestinienne. Apparue peu de temps après le déclenchement de la seconde Intifada (l’Intifada al-Aqsa), cette milice en constitue une des principales forces en action. Son nom est tiré de la mosquée al-Aqsa, un des lieux sacrés de l’Islam. Les liens entre le Fatah et les BMAA ont toujours été empreints d’une certaine opacité même s’il apparaît, aujourd’hui, que le mouvement d’Arafat a toujours soutenu cette milice. En la laissant opérer librement, Arafat essayait, notamment, d’appuyer la résistance militaire contre les raids israéliens dans les territoires occupés. Les BMAA utilisent l’Islam comme source d’inspiration dans leur lutte pour la libération de la Palestine mais n’adhérent pas à l’idée d’un état islamique. À l’origine, les BMAA menaient une campagne de guérilla contre les soldats de Tsahal et contre les colons. Cependant, depuis 2002, elles ciblent des civils israéliens lors d’attaques suicides, où, à certaines occasions, des mineurs ont servi de kamikazes. Ces attaques, qui ciblent des lieux publics très fréquentés, ont fait de nombreuses victimes comme lors de l’explosion à la station de bus de Tel-Aviv en janvier 2003 (23 morts). Certaines attaques dans les territoires occupés auraient été conjointement menées par les BMAA et d’autres groupes de militants palestiniens tels que le Hamas, le Jihad Islamique Palestinien et le Hezbollah.

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Ejército de Liberación Nacional (ELN)
Autres appellations : Armée nationale de libération, Armée de libération nationale, National Liberation Army
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 2 avril 2003
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Colombie
Descriptif
Groupe révolutionnaire colombien fondé par Fabio Vasquez Castano en 1966. De moindre importance que les FARC, le groupe compte entre 3 500 et 5 000 membres répartis dans plusieurs régions de la Colombie. Inspiré au départ par la révolution cubaine, le groupe s’est ensuite tourné vers la théologie, plus particulièrement, vers la doctrine religieuse révolutionnaire du père Camillo Torres, figure idéologique du mouvement. Le groupe de type guévariste cherche à conquérir le pouvoir afin de résorber le pays de ses problèmes de corruption et de pauvreté. Dans sa lutte, il cible les infrastructures pétrolières et électriques du pays et se finance principalement grâce aux kidnappings (l’ELN est le groupe qui pratique le plus d’enlèvements en Colombie) et aux extorsions des compagnies pétrolières étrangères. Le successeur de Torres, le père espagnol, Manuel Perez, dirigera le groupe de 1970 à 1988
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Francisco Galán |
après une série de défaites militaires et de crises internes et contribuera à son essor tant sur le plan logistique qu’idéologique. À la mort du père Perez, c’est Nicolas Rodriguez Bautista qui prend les rennes du mouvement mais il semble, aujourd’hui, que le groupe soit en perte de vitesse. En septembre 2005, le président Uribe a annoncé la libération temporaire de prison de Francisco Galán, un des leaders du groupe, afin d’entamer des négociations.
Faits à noter concernant le Canada
En 2001, un employé canadien de Occidental Petroleum, une société pétrolière américaine opérant en Colombie, fut kidnappé en compagnie d'autres employés pour être libéré peu de temps après. Les ELN ont également tenter d'assassiner le PDG canadien d’une société pétrolière texane basée à Bogota. |
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Euskadi Ta Askatasuna (ETA)
Autres appellations : Pays basque et Liberté, Euzkadi Ta Azkatasuna, Euzkadi Ta Askatasanu, Basque Nation and Liberty, Basque Fatherland and Liberty, Basque Homeland and Freedom
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 2 avril 2003
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Espagne
Descriptif
Groupe séparatiste basque d’extrême gauche revendiquant un état socialiste indépendant en Espagne et en France. À la fin des années 50, le mouvement est créé par un groupe d’étudiants en opposition à la dictature de Franco, très répressive envers la minorité basque. Au départ, l’ETA jouit d’une ferveur populaire qui s’étend au-delà du pays basque mais à la mort de Franco en 1975, l’Espagne se démocratise et les méthodes de plus en plus radicales du groupe engendrent une perte de popularité au sein de l’opinion publique. Celle-ci atteindra son paroxysme en 1997 lorsque le groupe enlève et assassine Migu el Ángel Blanco, homme politique du Partido Popular, accentuant ainsi l’opprobre du peuple espagnol. « Euskadi Ta Askatasuna » signifie «patrie et liberté» en langue basque, leur divise « Bietan jarrai » se traduit par «fidèle aux deux» à l’image de leur symbole : le serpent, représentant l’opacité du groupe, s’enroulant autour d’un axe, symbolisant la force. Tout au long de sa lutte armée contre l’état espagnol, le groupe s’est livré à des assassinats, du racket (imposition d’une «taxe révolutionnaire» aux hommes d’affaires), des kidnappings (souvent contre rançon) et des attentats à la bombe.
La diversité des cibles de ETA est représentative de ses tactiques d’intimidation et de lutte contre l’état espagnol : policiers, militaires, hommes politiques, juges, avocats, hommes d’affaire, intellectuels, professeurs d’université, journalistes et touristes étrangers. Le groupe entretient des liens avec la Provisional Irish Republican Army qui dépasse le simple partage d’idéologie. Il en va de même avec l’organisation séparatiste basque française Iparretarrak qui fournirait un soutien logistique. La France, base arrière de ETA, coopère activement avec les autorités espagnoles comme en fait foi l’arrestation sur son territoire d’un des leaders du groupe Mikel Albizu dit Mikel Antza en 2003. Cette même année, le gouvernement José Maria Aznar interdit la publication du quotidien Egunkaria et du parti Herri Batasuna considéré comme l’aile politique de ETA. Cette prise de position a été dénoncée par certains journalistes comme une répression de la liberté d’expression. Il semble aujourd’hui que ETA soit en perte de vitesse à cause de méthodes jugées dépassées par les basques eux-mêmes. Parallèlement, les attentats de Madrid en 2003 ont apporté une nouvelle dimension à l’équation anti-terroriste du gouvernement espagnol. |
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La Fédération internationale de la jeunesse Sikh (ISYF)
Autres appellations : International Sikh Youth Federation
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 18 juin 2003
Autres classifications: ONU, UE
Origine : Inde
Descriptif
La Fédération internationale de la jeunesse Sikh (ISYF) a été fondée suite à l’opération « Blue Star » menée par l’armée indienne dans le Temple d’or d’Amritsar. En juin 1984, plusieurs centaines de Sikhs furent massacrés à l’intérieur même du Temple considéré comme un lieu de prière sacré. Cette opération avait été commandée par Indira Ghandi alors première ministre. Ce sont ses propres gardes sikhs qui l’assassineront en 1984 en guise de représailles. Les Sikhs forment une nation concentrée dans l’état du Punjab (au nord de l’inde) dont les richesses agricoles fournissent plus de la moitié de la production nationale de blé du pays. L’ISYF cherche à établir un état appelé Khalistan (terre des pures) dans cette région de l’Inde. En octobre 1987, les Sikhs déclarent l’indépendance du Khalistan. Amrik Singh et Jasbir SinghRode fondent le mouvement en Grande-Bretagne quelques temps après l’opération « Blue Star ». Singh et Rode sont les n eveux de Jarnail Singh Bhinderanwale, figure de proue du mouvement sécessionniste, mort dans l’opération menée contre le temple. Le mouvement Sikh s’appuie sur une importante diaspora qui s’étend en Europe et en Amérique du Nord. Le Canada a été une terre de prédilection pour le mouvement : son leader actuel, Lakhbir Singh Rode, y a vécu et sa famille y est toujours implanté. Plus précisément, Vancouver a servi de base au mouvement jusqu’en 2002. Lakhbir Singh Rode est un des individus les plus recherchés par l’Inde. L’ISYF est impliqué dans des meurtres, des attentats à la bombe et des enlèvements qu’elle concentrent principalement en Inde. Il semblerait que les services secrets pakistanais fournissent financent et appuient militairement l’ISYF dans le but de créer un front commun Cachemire et Khalistan contre l’état Indien. L’ISYF jouit de nombreux supporters et de contributeurs financiers à travers le monde grâce à des associations à vocation caritative ou humanitaire.
Faits à noter concernant le Canada
Au même titre que BK, l'ISYF jouit du support de l'importante communauté Sikh au Canada. |
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Front de libération de la Palestine (FLP)
Autres appellations : FLP – Faction Abou Abbas
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 13 novembre 2003
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Palestine
Descriptif
Groupe fondé à l’origine par Ahmed Jibril en 1959 et qui revendique un état palestinien indépendant. Le groupe subit des dissensions internes qui verront naître le FPLP (Front populaire de libération de la Palestine) et le FPLP-CG (Front populaire de libération de la Palestine – Commandement général) jusqu’en 1977 où il connaît un renouveau sous l’impulsion de Muhammad Zaidan (Abu Abbas) et Tal’at Ya’akub. Le groupe est alors composé de trois factions établies en Tunisie, au Liban, en Syrie et en Libye. À la mort de Ya’akub en 1988, Abbas prend le contrôle de l’organisation et procède à une regroupement de ces factions. Un des événements marquants du groupe fut le détournement du navire de croisière italien Achille Lauro en 1985. Au milieu des années 90, Abbas et les autres dirigeants du FLP abandonnent la voie de la violence pour se consacrer à la vie politique au sein de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) de Yasser Arafat. En 2003, Abbas est capturé par les américains lors de l’invasion en Irak. Alors que toujours captif, il meurt peu de temps après, officiellement, de cause naturelle. |
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Front populaire de libération de la Palestine – Commandement Général (FPLP-CG)
Autres appellations : Al-Jibha Sha’biya lil-Tahrir Filistin-al-Qadiya al-Ama
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 13 novembre 2003
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Palestine
Descriptif
Faction dissidente du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) dirigée par Ahmed Jibril. Son objectif principal est la lutte armée contre l’État Israélien sans aucune issue politique. De même idéologie que le FPLP, ce groupe s’est fait connaître notamment par l’utilisation de moyens inhabituels d’attaque tels que les montgolfières et les deltaplanes motorisés. Certains attentats imputables au FPLP sont en réalité l’œuvre de cette branche dissidente. Il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui cette organisation n’occupe qu’un rôle secondaire dans le conflit israélo-palestinien. |
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Front populaire de libération de la Palestine (FPLP)
Autres appellations : Al-Jibha al-Sha’biya lil-Tahrir Filistin
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 13 novembre 2003
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Palestine
Organisation indépendantiste laïque, d’extrême gauche, fondée après la Guerre des six jours. À l’origine, e lle prend naissance suite à la fusion de plusieurs mouvements dont le principal est le Mouvement Nationaliste Arabe du Dr. George Habash. En 1967, ce dernier crée le FPLP et en devient son leader emblématique. C’est à la fin des années 60 que l’organisation se fait connaître notamment par le détournement d’un avion de la compagnie israélienne El Al en provenance de Rome en 1968, le détournement d’un avion de la compagnie américaine TWA en 1969 assurant la liaison Los Angeles – Damas (cette attaque fut dirigée à l’époque par Leila Khaled, autre figure emblématique du mouvement), l’attentat à la bombe en 1970 contre un avion de la compagnie helvétique Swissair en destination d’Israël qui avait fait 47 morts et le détournement simultané de 4 avions des compagnies Pan Am, TWA, Swissair et BOAC en 1970. Le FPLP fit explosé trois de ces avions sur le tarmac de l’aéroport en Jordanie après en avoir fait sortir tous ses passagers. C’est dans cette même période que le FPLP rejoint l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) qu’il quittera quelques années plus tard la jugeant trop laxiste et complaisante face à l’État Hébreux. En 2000, Abu Ali Mustafa prend la tête du mouvement mais il est tué un an plus tard dans une attaque de l’armée israélienne contre les bureaux de l’organisation. En représailles, le FLPL assassine, en novembre 2001, le ministre israélien du tourisme, Rehavam Zeeni. Depuis, l’organisation est en perte de vitesse au profit des groupes islamistes tels que le Hamas et le Jihad Islamique Palestinien. |
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Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC)
Autres appellations : Forces armées révolutionnaires de Colombie, Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée du peuple (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia-Ejército del Pueblo, FARC-EP), Commission nationale des finances (Comisión Nacional de Finanzas), Coordinadora Nacional Guerrillera Simon Bolivar (CNGSB), Revolutionary Armed Forces of Colombia
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 2 avril 2003
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Colombie
D escriptif
Groupe révolutionnaire colombien créé en 1966 par Manuel Marulanda Vélez (de son vrai nom Pedro Antonio Marin), qui, aujourd’hui, à plus de 70 ans, demeure toujours à la tête du mouvement. Ce groupe, inspiré par la doctrine de Bolivar, est considéré comme le mieux équipé et le plus important de Colombie (entre 12 000 et 18 000 membres), avec une présence sur près de 40% du territoire national. Parallèlement, ses principales sources de financement, tirées du marché de la drogue et des activités telles que le kidnapping et l’extorsion, en font une des guérillas les plus riches du monde. Les FARC cherchent à renverser le gouvernement afin d’instaurer un régime exempt de toute forme de privatisation et de multinationales et, par extension, affranchi de toute influence des Etats-Unis. Le groupe ne se considère pas comme terroriste mais plutôt comme une organisation politico-militaire d’idéologie marxiste-léniniste. Les FARC ont tenté une incursion dans la vie politique colombienne à la fin des années 80 sous la bannière de l’Union Patriotique (UP), parti politique officiel aux élections présidentielles de 1990. La voie politique a été vite abandonnée au profit des armes lorsque près de 3000 membres de l’UP furent assassinés par les escadrons de la mort d’extrême-droite. En 2002, les FARC ont défrayé les manchettes en enlevant Ingrid Bétancourt, figure emblématique de la lutte contre la corruption et candidate écologiste aux élections présidentielles. Selon Human Rights Watch, les FARC auraient entre 20% et 30% de combattants d’âge mineur dans leurs rangs. |
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Groupe Abou Sayyaf (GAS)
Autres appellations : Al Harakat Al Islamiyya (AHAI), Al Haraka-ul Al Islamiyya, Al Harakatul-Islamia, Al Harakat Al Aslamiya, Bande armée Abou Sayaf (BAAS), Groupe Abou Sayaff, Groupe Abou Sayyef, Mujahideen Commando Freedom Fighters (MCFF).
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 12 février 2003
Autres classifications: ONU, US Department of State
Origine : Philippines
Descriptif
Groupe islamiste indépendantiste concentré au sud des Philippines, principalement sur l’île de Mindanao. Le groupe voit le jour en 1991 comme faction dissidente du Front de Libération Nationale Moro. Il est dirigé par Abdurajik Abubakar Janjalani jusqu’à sa mort en 1998. C’est son frère, Khaddafy Janjalani qui aurait pris le commandement du groupe. Son nom, tiré de l’arabe, signifie brandisseur (Abu) de l’épée (Sayyaf). Le groupe commet des attentats à la bombe, des assassinats et des enlèvements, particulièrement de ressortissants étrangers, dans le but de promouvoir un état islamique indépendant dans le sud des Philippines, qui lui-même serait le vecteur d’un califat islamiste dans l’Asie du sud-est. L’attentat le plus sanglant revendiqué par le GAS est survenu en février 2004 lorsqu’il fit exploser une bombe dans ferry proche de Manille tuant 116 personnes. Les kidnappings de touristes occidentaux ces dernières années ont donné une importante visibilité médiatique au groupe. Toutefois, il est important de garder en perspective le clivage existant dans ce pays entre chrétiens (philippins) et moros (musulmans) qui est source de tensions armées. Ces conflits internes devaient, au début de l’an 2000, amener à des pourparlers mais l’alignement de Manille sur la politique américaine de «guerre contre le terrorisme» a mis un frein aux efforts de paix. |
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Groupe Islamique Armé (GIA)
Autres appellations : Armed Islamic Group, al-Jama’ah al-Islamiyah al-Musallah
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 23 juillet 2002
Autres classifications: ONU, US Department of State
Origine : Algérie
Descriptif
Groupe fondamentaliste qui a pour objectif le renversement du gouvernement algérien et l’instauration d’un état islamique. Son origine reste incertaine même si beaucoup considèrent que le GIA a pris son envol suite à la dissolution du FIS (Front Islamique du Salut) aux élections de 1992. Sa devise : «pas de dialogue, pas de réconciliation, pas de trêve » est à l’image de son intransigeance. Le groupe a mené une véritable campagne de terreur de 1992 à 1998 en se livrant à l’assassinat de civils en Algérie et, parfois même, à l’anéantissement de villages entiers. Durant cette période, le groupe est dirigé par Mansour Meliani jusqu’en 1994 où il est remplacé par Cherif Gousmi puis par Djamel Zitouni. C’est sous sa direction que le groupe déplace ses tactiques sur le territoire français : détournement du vol 8969 d’Air France en décembre 1994 (qui s’est déterminé par un assaut des autorités françaises sur le tarmac de l’aéroport de Marseille), attentats dans le RER (Réseau Express Régional) parisien aux stations St-Michel (juillet 1995) et Maison-B lanche (octobre 1995). Dans la foulée de ces attentats, une bombe n’ayant pas explosé permet de retracer Khaled Kelkal, jeune algérien vivant en France, dont la traque et le décès lors d’une fusillade avec les policiers furent hautement médiatisés.
En 1996, le GIA tue sept moines à Tibhirine puis, la même année, Zitouni est assassiné par des membres d’une faction dissidente du groupe. C’est Antar Zouabri qui en devient son nouveau « émir » (jusqu’en 2002) et qui radicalise le groupe en prônant une approche takfiriste. Le dernier leader du groupe a été Rachid Abou Tourab. Sa lutte sanglante contre le FIS et sa branche armée, l’Armée Islamique du Salut, ajoutée au massacre de civils a drainé tout forme de support populaire. Une rumeur persistante voudrait que le GIA eut été contrôlé depuis plusieurs années par les services secrets algériens afin d’encourager la France à renforcer sa lutte contre les réseaux du groupe. Une thèse appuyée par les allégations voulant que Zitouni ait fait partie de la Sécurité Militaire Algérienne. Ces dernières années, le GIA s’est effacé du paysage algérien au profit du Groupe Salafiste pour la Prdication et le Combat (GSPC).
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Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC)
Autres appellations : Salafist Group for Call and Combat, Salafist Group for Preaching and Combat, el-Jama’a es-Salafiyya li Da’wa wal Qital
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 23 juillet 2002

Autres classifications: ONU, US Department of State
Origine : Algérie
Descriptif
Groupe fondamentaliste algérien, dissident du Groupe Islamique Arm (GIA), fondé à la fin des années 90 par Hassan Hattab (alias Abou Hamza Hacene). Même si les deux groupes partagent des objectifs communs (le renversement du gouvernement et l’instauration d’un état islamique), le GSPC a cherché, au départ, à se dissocier des massacres indiscriminés de civils propres au GIA. Le groupe a commencé par attaquer des militaires, des gendarmes et autres représentants des forces de l’ordre afin de maintenir le soutien des populations locales, particulièrement en Kabylie. Mais, au fil du temps et des dissensions internes, la population civile est devenue une cible privilégiée. En 2003, le groupe s’est illustré en kidnappant contre rançon des touristes européens en Algérie. La présence du groupe en dehors du sol algérien est caractérisée par ses liens supposés avec la nébuleuse Al-Qada. Le groupe s’est associé au «Front islamique mondial du djihad contre les croisés et les juifs» créé par l’Égyptien al-Zawahiri. Il a également cautionné le djihad de Ben Laden contre les Etats-Unis et s’est montré solidaire à la cause islamiste en Afghanistan, aux Philippines et en Tchétchénie. Les nombreuses arrestations de têtes dirigeantes du GSPC ces dernières années en sol européen font craindre que certains pays, dont l’Espagne, l’Italie et la France, soient devenus le nouveau théâtre d’opération du groupe. En juin 2005, neuf personnes appartenant au GSPC, soupçonnées de vouloir commettre des attentats, sont arrêtées en France.
Faits à noter concernant le Canada
Le gouvernement américain considère que le GSPC a comme base d'opération le Canada au même titre que le Groupe Islamique Combattant Marocain, qui ne figure pas sur la liste canadienne. |
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Gulbuddin Hekmatyar
Autres appellations : Gulabudin Hekmatyar; Gulbuddin Khekmatiyar; Gulbuddin Hekmatiar; Gulbuddin Hekmartyar; Gulbudin Hekmetyar; Golboddin Hikmetyar, Gulbuddin Hekmetyar, Hizb-I Islami Gulbuddin (HIG), Hezb-e Islami Gulbuddin.
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 24 mai 2005
Autres classifications: US Department of State
Origine : Afghanistan
Descriptif
Gulbuddin Hekmatyar fonde sa faction militaire, Hezb-e Islami Gulbuddin, au milieu des années 70 au Pakistan. Hekmatyar, un musulman sunnite de la tribu des pachtounes, est avant tout un seigneur de guerre. Son groupe combat au sein des mudjahidins lors de l’occupation soviétique en Afghanistan mais des guerres intestines feront rage pour le contrôle de Kaboul. La ville, mise à feu et à sang par Hezb-e Islami Gulbuddin, saluera l’arrivée des Taliban en 1996. Hekmatyar trouvera asile en Iran où ses idées radicales lui vaudront d’être chassé du pays. Depuis les événements du 11 septembre 2001, Hekmatyar a formé une alliance avec les Taliban du mollah Omar et des membres d’Al-Qada en Afghanistan. L’idéologie anti-occidentale de Hekmatyar se fonde sur un fondamentalisme religieux et cherche à renverser le gouvernement de Hamid Karzaï en le remplaçant par un gouvernement islamique. Ses attaques en Afghanistan visent principalement les troupes de la coalition et les membres du gouvernement. Hekmatyar serait actuellement caché quelque part en Afghanistan. |
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Harakat Al-Muqawama Al-Islamiya (HAMAS)
Autres appellations : Mouvement de résistance islamique, Islamic Resistance Movement
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 27 novembre 2002
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Palestine
Descriptif
Groupe paramilitaire palestinien fondé à l’aube de la première Intifada (décembre 1987) et prônant l’instauration d’un état islamique sur l’ensemble de la Palestine et l’anéantissement d’Israël. Le groupe est issu d’un petit mouvement communautariste (inspiré de l’idéologie des Frères Musulmans) fondé par le Cheikh Ahmed Yassine à la fin des années 70. Dès cette époque, le mouvement est secrètement soutenu par Israël qui cherche à instrumentaliser les groupes radicaux palestiniens pour contrer l’OLP de Yasser Arafat. Le HAMAS a su se développer au sein de la population palestinienne et créer une structure sociopolitique parallèle à celle de l’OLP. Son intransigeance face à Israël et ses tactiques radicales sont à l’or igine de sa popularité au même titre que ses programmes sociaux implantés sur les territoires occupés. Cette popularité s’est accrue de manière spectaculaire lors de la deuxième Intifada (septembre 2000) alors que la Fatah d’Arafat était en perte de vitesse. La ligne dure du HAMAS s’inscrit dans le cadre d’une guerre perçue comme asymétrique contre l’état Hébreux et qui sert de justificatif aux attaques suicides. La branche militaire du groupe est connue sous l’appellation les Brigades Izz ad-Din al-Qassam. Même si le HAMAS mène une lutte de guérilla contre Tsahal, le groupe s’illustre principalement par ses attaques suicides dans des autobus et des endroits publics très fréquentés en Israël, faisant ainsi le plus grand nombre de victimes civiles. Lors de ces attentats, les kamikazes sont perçus comme des martyres et leurs familles reçoivent une compensation financière. En riposte, l’État Hébreux n’hésite pas à recourir à des exécutions sommaires des dirigeants du HAMAS, une stratégie dénoncée par la communauté internationale. Parmi les dirigeants du HAMAS éliminés par Israël, notons le Cheikh Ahmed Yassin (leader spirituel et fondateur du groupe) et le Dr. Abdel Aziz Al-Rantissi (leader du groupe dans la Bande de Gaza), tous deux tués en 2004. Depuis le déclenchement de la seconde Intifada, plus de 4000 personnes ont trouvé la mort dont plus de 3000 palestiniens. |
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Harakat ul-Mudjahidin (HuM)
Autres appellations : Al-Faran, Al-Hadid, Al-Hadith, Harkat-ul-Mujahideen, Harakat ul-Mujahideen, Harakat al-Mujahideen, Harkat-ul-Ansar, Harakat ul-Ansar, Harakat al-Ansar, Harkat-ul-Jehad-e-Islami, Harkat Mujahideen, Harakat-ul-Mujahideen al-Almi, Mouvement des combattants de la guerre sainte, Mouvement des moudjahidin, Mouvement des compagnons du Prophète, Mouvement des combattants islamiques et Al Qanoon
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 27 novembre 2002
Autres classifications: ONU, US Department of State
Origine : Pakistan
Descriptif
Groupe islamiste d’inspiration wahhabite opérant principalement dans la région du Cachemire et militant pour l’annexion complète de ce territoire au Pakistan. Le groupe a été fondé par des mouvements religieux dans les années 80, à l’origine, pour combattre les forces soviétiques en Afghanistan. Fazlur Rehman Khalil, longtemps à la tête du groupe, a cédé sa place en 2000 à Farooq Kashmiri. Le HuM a signé la Fatwa lancée par Ben Laden en 1998 et fait partie du «Front islamique mondial du djihad contre les croisés et les juifs». Les attaques imputables au groupe ont surtout visé les forces indiennes et les civils dans la région du Cachemire. Néanmoins, certains kidnappings suivis de l’exécution de ressortissants étrangers seraient l’œuvre de HuM. Tandis que les Etats-Unis décidaient d’inscrire le HuM dans sa liste d’organisations terroristes dès 1997, le Pakistan adoptait une position beaucoup plus mitigée. D’une part, son éternel conflit avec l’Inde au sujet du Cachemire ne lui permettait pas de proscrire de manière absolue un groupe militant tel que HuM. D’autre part, Islamabad a toujours eu des relations ambiguës avec les groupes islamistes radicaux présents sur son territoire. |
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Hezbollah
Autres appellations : Hizbullah, Hizbollah, Hizballah, Hezballah, Hizbu'llah, Parti de Dieu, Jihad islamique (Guerre sainte islamique), Organisation du Jihad islamique, Résistance islamique, Jihad islamique de libération de la Palestine, Ansar al-Allah (Les Partisans de Dieu), Ansarollah (Les Partisans de Dieu ), Ansar Allah (Les Partisans de Dieu), Al-Muqawamah al-Islamiyyah (Résistance islamique), Organisation des opprimés, Organisation des opprimés sur terre, Organisation de la justice révolutionnaire, Organisation du bien contre le mal et Disciples du prophète Mahomet
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 11 décembre 2002
Autres classifications: ONU, US Department of State
Origine : Liban
Descriptif
Mouvement chiite fondamentaliste, à la fois militaire et politique, fondé en 1982 pour combattre la présence israélienne dans le sud Liban et créer un état islamique sur le modèle iranien. Perçu par les occidentaux et par les israéliens comme une organisation terroriste islamiste, il est considéré par beaucoup, dans le monde arabe et musulman, comme un parti politique légitime. Le leader spirituel du Hezbollah est le Cheikh Mohammed Fadlallah, qui a aussi dirigé les destinées du groupe jusqu’en 1987. C’est également jusqu’à cette période, que le mouvement s’appuie, entres autres, sur l’Armée Secrète Arménienne de Libération de l’Arménie (ASALA) pour mener certaines opérations. Le bras armé du mouvement, la Résistance Islamique, a lutté contre l’armée israélienne au Liban jusqu’à son retrait en 2000. Un retrait synonyme de victoire pour le Hezbollah et de source d’inspiration pour les palestiniens dans la libération des territoires occupés. Le mouvement jouit depuis longtemps de l’appui militaire et financier de l’Iran, du soutien tacite de la Syrie et de la complaisance des autorités libanaises. En marge de ses tactiques de guérilla au Liban, le mouvement s’est livré à des attentats suicides et des enlèvements de ressortissants occidentaux sous le couvert de cellules ou d’organisations aux appellations diverses. Ces attaques ont souvent dépassé les frontières du Proche-Orient même si le mouvement a réfuté une quelconque forme de participation à ces attentats. Le Hezbollah possède aussi une branche civile qui s’occupe de fournir des services de santé et d’éducation, ce qui ne fait qu’accroître sa ferveur populaire. Une ferveur qui est régulièrement reflétée dans les urnes lors des élections au Liban. Le Hezbollah possède une antenne d’information au Liban, al-Manar TV, qui diffuse dans plusieurs pays et en différentes langues. À l'heure actuelle, le groupe serait dirigé par Hassan Nasrallah.
Faits à noter concernant le Canada
L’inclusion du Hezbollah dans la liste canadienne des organisations terroristes a suscité de vives réactions de la part des dirigeants du mouvement. Il semblerait que cette inclusion fait suite à des plaintes et des pressions de groupes juifs au Canada tels que le Canada-Israel Committe (CIC) et le B’nai Brith. |
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Jaish-e-Mohammed (JeM)
Autres appellations : Jaish-i-Mohammed (Mohammad, Muhammad, Muhammed), Jaish-e-Mohammad (Muhammed), Jaish-e-Mohammad Mujahideen E-Tanzeem, Jeish-e-Mahammed, Armée de Mohammed, Tehrik Ul-Furqaan, Mouvement national pour la restauration de la souveraineté du Pakistan et Armée du Prophète
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 27 novembre 2002
Autres classifications: US Department of State
Origine : Pakistan
Descriptif
Groupe islamiste radical pakistanais fondé à la fin des années 90 revendiquant l’annexion complète du Cachemire et la fin de la tutelle indienne dans cette région de l’Himalaya. Le groupe voit le jour après la libération de Maulana Masood Azhar, emprisonné en Inde, en échange de la libération de 155 otages kidnappés suite au détournement d’un avion de ligne indien. Azhar, fondateur et leader de JeM, est un ancien dirigeant de Harakat ul-Mudjahidin (HuM), groupe partageant la même idéologie mais de manière moins radicale. Les attentats de JeM se concentrent principalement dans les régions du Cachemire et du Jammu en Inde. Parmi les plus sanglants, notons l’attaque contre l’assemblée nationale du Cachemire indien en octobre 2001 qui avait fait 38 morts et l’attentat contre le parlement indien en décembre 2001 qui avait tué 13 personnes. Ce dernier attentat aurait été perpétré en collaboration avec un autre groupe terroriste pakistanais, Lashkar-e-Taba (LeT). Un membre de JeM, Sheikh Omar Saeed, serait derrière l’assassinat du journaliste américain Daniel Pearl en 2002. Alors que le JeM jouit d’une ferveur populaire au sein des milieux islamistes pakistanais, le gouvernement du président Musharraf est accusé par New Delhi de financer les groupes terroristes par le biais des services secrets. Le tout dans le but d’appuyer les mouvements d’insurrection au Cachemire.
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Jemaah Islamiyyah (JI)
Autres appellations : Jemaa Islamiyah, Jema'a Islamiyya, Jema'a Islamiyyah, Jema'ah Islamiyah, Jema'ah Islamiyyah, Jemaa Islamiya, Jemaa Islamiyya, Jemaah Islamiyya, Jemaa Islamiyyah, Jemaah Islamiah, Jemaah Islamiyah, Jemaah Islamiyyah, Jemaah Islamiya, Jamaah Islamiyah, Jamaa Islamiya, Jemaah Islam, Jemahh Islamiyah, Jama'ah Islamiyah, Al-Jama'ah Al Islamiyyah, Groupe islamique, Communauté islamique et Jemaah Islamiya Organization.
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 2 avril 2003
Autres classifications: US Department of State
Origine : Asie du sud-est
Descriptif
Groupe islamiste radical cherchant à établir une théocratie islamique en Asie du sud-est, plus particulièrement en Indonésie, Singapore, Brunei, Malaisie et dans le sud de la Thaïlande et des Philippines. Le groupe, dont le nom signifie groupe islamique ou communauté islamique, est né de la rencontre de Abu Bakar Bashir et Abdullah Sungkar à la fin des années 70. Ses débuts se déroulent sous des hospices relativement pacifiques malgré les appels au djihad de Bashir. En 1990, ce dernier rencontre Riduan Isamuddin, plus connu sous le nom de Hambali, et le groupe se radicalise. Bashir devient alors le leader spirituel tandis que Hambali prend la tête de l’aile militaire du groupe. Le mouvement est considéré par beaucoup comme la vitrine d’Al-Qaïda en Asie mais le lien entre ces deux organisations est plutôt ténu. Même s’il est établi que certaines figures de la Jemaah Islamiyyah ont été en contact avec des membres d’Al-Qada en Afghanistan, il apparaît que la mouvance de Bashir ait une structure opérationnelle et organisationnelle indépendante. Le groupe s’es
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Abu Bakar Bashir |
t fait particulièrement connaître en perpétrant les attentats de Bali en 2002 (qui ont fait plus de 200 morts), l’attentat contre l’hôtel Marriott en 2003 et contre l’ambassade australienne en 2004, tous deux à Jakarta. En octobre 2005, une série d’attentats frappaient à nouveau Bali. L’ombre de la Jemaah Islamiyyah plane une nouvelle fois sur ces attaques qui visaient des touristes étrangers. Selon des analystes indonésiens, le groupe vit un véritable schisme qui a séparé les purs et durs des défenseurs d’un prosélytisme plus pacifique. Parallèlement, la vague de répressions policières a considérablement affaibli le groupe. À l’heure actuelle, la nébuleuse serait constituée d’un réseau de petits groupes radicaux ayant comme têtes dirigeantes les malaisiens Azahari Husin et Noordin Mohammad Top. |
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Jihad Islamique Palestinien (JIP)
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Ramadan Shalah |
Autres appellations : Jihad islamique de Palestine, Jihad islamique – Faction palestinienne, Guerre sainte islamique, Palestinian Islamic Jihad (PIJ), Islamic Jihad of Palestine, PIJ – Shaqaqi Faction, PIJ – Shalla Faction, Al-Quds Brigades, Harakat al-Jihad al-Islami al-Filastini
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 27 novembre 2002
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Palestine
Descriptif
Mouvement fondamentaliste militant pour la libération de la Palestine et la destruction de l’état d’Israël. Il est également opposé à certains pays arabes modérés qu’il perçoit comme pas assez musulmans ou trop occidentalisés. Issu des frères musulmans, le mouvement combine une idéologie à la fois de fanatisme islamique et de nationalisme extrémiste. Le mouvement est créé dans les années 70 par le Dr. Fathi Shaqaqi à titre de branche palestinienne du Jihad Islamique Égyptien (Al-Jihad). Ce dernier dirigera l’organisation jusqu’en octobre 1995 où il est assassiné à Malte dans des circonstances nébuleuses. À ce jour, beaucoup considèrent que ce sont les agents du Mossad qui sont derrière cet assassinat. Son remplaçant est le Dr. R amadan Shalah, qui est toujours à la tête de l’organisation. Contrairement au Hamas, le mouvement ne jouit pas d’un très grand support populaire en plus de n’avoir aucun rôle politique ou social dans les territoires occupés. Le quartier général de l’organisation se trouve à Damas en Syrie. L’aile militaire du groupe, les brigades Al-Quds, est responsable de nombreux attentats en sol israélien, dont une majorité d’attentats suicides. Ces derniers ont été perpétrés à quelques reprises par des femmes ou de jeunes adolescents. Le plus important demeure, à ce jour, l’attentat à Haïfa en octobre 2003 : une femme kamikaze palestinienne s’est fait exploser à l’intérieur tuant 21 personnes et en blessant 60 autres. |
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Kahane Chai (Kach)
Autres appellations : Répression des traîtres, État de Yehuda, Épée de David, Dikuy Bogdim, DOV, Police de Judée, Kahane vit, Fonds de Kfar Tapuah, État de Judée, Légion judéenne, Voix judéenne, Mouvement Qomemiyut, Ordre de la Torah et Yeshiva de la pensée juive.
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 24 mai 2005
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Israël
Descriptif
Kach («seulement ainsi») est un groupe nationaliste d’extrême droite fondé par le rabbin Meir Kahane (qui avait lui-même fondé le Jewish Defense League aux États-unis) au début des années 80. Le groupe milite pour l’instauration d’une théocratie juive, pour l’expulsion des populations arabes hors d’Israël et l’annexion complète des territoires occupés. Considéré comme raciste, le mouvement est interdit et banni des élections en 1988. Le rabbin Kahane est assassiné en 1990 et le groupe se scinde en deux; Baruch Marsel prend les rennes de Kach et Benyamin Seew Kahane, fils de Meir Kahane, fonde Kahane Chai («que vive Kahane»). Les deux groupes, qui ont beaucoup de membres en commun, partagent la même idéologie
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Meir Kahane |
radicale. Ils mènent des attentats contre les populations palestiniennes dans les territoires occupés. En 1994, les deux mouvements soutiennent Baruch Goldstein, qui avait commis l’attentat contre des arabes dans une mosquée en février, et sont dorénavant considérés comme des groupes terroristes par Israël. Cette considération sonne le glas des deux mouvements. Seule l’idéologie politique demeure, véhiculée principalement par Internet. Entre 2001 et 2003, un étudiant israélien établi à Montréal, Efraim Hershkovits, a promu l’idéologie de Kahane à travers le web. |
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Lashkar-e-Jhangvi (LJ)
Autres appellations : Lashkar-i-Jhangvi, Lashkar-e-Jhangvie, Laskar-e-Jhangvi, Lashkare Jhangvi, Lashkar-e-Jhangwi, Lashkar-i-Jhangwi, Jhangvi Army, Lashkar-e Jhangvi, Lashkar Jhangvi, Lashkar-e-Jhanvi (LeJ), Lashkar-i-Jangvi, Lashkar e Jhangvi, Lashkar Jangvi, Laskar e Jahangvi
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 18 juin 2003
Autres classifications: US Department of State
Origine : Pakistan
Descriptif
Groupe pakistanais sunnite considéré comme le plus extrémiste des groupes anti-chiites au Pakistan. Lashkar-e-Jhangvi signifie « Armée de Jhang » du nom d’une région du Pakistan. Apparu à la fin des années 90, le groupe visait, à l’origine, les membres de la minorité chiite au pays jusqu’à ce qu’il cible des occidentaux. Les observateurs internationaux n’ont eu de cesse de se questionner sur ce changement de cible. Une des raisons invoquées serait les liens étroits entretenus par LJ et les Talibans du Mollah Omar. De liens encore plus étroits existeraient avec Al-Qada à tel point que le groupe serait considéré comme la branche pakistanaise du groupe de Ben Laden. En 1997, LJ revendique l’attaque contre 4 travailleurs américains et, en 1999, il tente d’assassiner le premier ministre de l’époque, Nawaz Sharif. LJ serait également un des groupes responsables de l’enlèvement et du meurtre du journaliste américain Daniel Pearl, en janvier 2002, ainsi que de l’attentat contre un bus qui avait tué 11 travailleurs français, en mars 2002. En septembre 2005, le chef présumé du groupe, Asif Choto, a été arrêté par les autorités d’Islamabad. |
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Lashkar-e-Tayyiba (LeT)
Autres appellations : Lashkar-e-Toiba, Lashkar-i-Toiba (LiT), Lashkar-i-Taiba (Saint Régiment), Lashkar-e-Tayyiba (LT) (Armée des justes), Lashkar-e-Taibyya, Lashkar-e-Taiba, Lashkar-e-Tayyiba (Armée des purs et des justes), Lashkar-e-Taiba (Armée des justes), Lashkar-Taiba (Armée des bons), Lashkar e Toiba, Lashkar e Taiba, Lashkar-E-Tayyaba, Lashkar e Tayyiba, Army of the Righteous, al-Monsooreen, al-Mansoorian, Army of the Pure, Army of the Pure and the Righteous.
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 18 juin 2003
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Pakistan
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Hafiz Mohammed Saeed |
Descriptif
Lashkar-e-Taïba (LeT), qui signifie « Armée des justes », est la vitrine militaire de Markaz-Ud-Dawa-Wal-Irshad (MDI), une organisation pro-sunnite basée au Pakistan dont la doctrine religieuse est le Wahhabisme. Son objectif est d’établir un super état islamique dans la région qui serait annexé au Pakistan. Cette organisation a été fondée en 1987 tandis que sa branche armée a pris naissance deux ans plus tard. LeT est considéré comme le mieux entraîné des groupes séparatistes opérant dans la partie indienne du Cachemire et dans la région de Jammu. Il existerait des liens étroits entre LeT et Jaish-e-Mohammed (JeM), un groupe terroriste pakistanais partageant les mêmes objectifs et la même idéologie que LeT. L’attentat contre le parlement indien en décembre 2001, qui avait tué 13 personnes, aurait justement été perpétré en collaboration avec ce groupe. Ces dernières années, LeT serait responsable de plusieurs attaques à la bombe et de plusieurs assassinats perpétrés contre des civils non-musulmans et des symboles de l’état Indien. Hafiz Mohammed Saeed, serait encore l’émir (le chef) du groupe malgré sa démission annoncée en 2001. Ce dernier avait appelé au Djihad contre les états non musulmans en citant en exemple le cas de la Tchétchènie et de l’Afghanistan. |
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Mouvement Islamique d'Ouzbékistan (MIO)
Autres appellations : Islamic Movement of Uzbekistan (IMU)
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 2 avril 2003
Autres classifications: ONU, US Department of State
Origine : Asie centrale
Descriptif
Organisation militaire clandestine de conviction islamique cherchant à établir une théocratie en Ouzbékistan avec la charia comme fondement du droit. Le MIO entretient des liens étroits avec les Taliban alors que les principales forces de l’organisation se sont retrouvées à leurs côtés lors des combats en Afghanistan. Le groupe a été fondé en 1997 par Juma Namangani, responsable des opérations militaires, et Tohir Yuldashev, responsable de l’aile politique et religieuse. En 2001, Namangani meurt alors qu’il combat aux côtés des Taliban et c’est Yuldashev qui prend les rennes de l’organisation. L’influence de l’organisation s’étend à toute l’Asie centrale (Afghanistan, Kirghizstan, Pakistan, Tadjikistan et même la province de Xinjiang en Chine) où elle aspire à y instaurer des régimes théocratiques à travers le mouvement islamique d’Asie centrale (MIAC). Avec la chute des Taliban, le MIO ne possède plus de base arrière en Afghanistan et utiliserait celles qui se trouvent au Kirghizstan et au Tadjikistan. L’activité principale de l’organisation se concentrait, à l’origine, sur des raids en territoire ouzbek mais, plus récemment, elle s’est livrée à des attentats dans la capitale Tachkent (notamment en 1999 avec une série de bombes qui fit 16 morts) et à des enlèvements contre rançon de ressortissants étrangers (en 1999, un alpiniste japonais fut capturé). La participation du MIO aux côtés des Taliban lui valu sa place sur la liste des groupes terroristes établie par les américains. Washington entretient des liens particulièrement étroits avec le régime autocratique du président Kamirov qu’il considère un allié clef dans sa lutte contre le terrorisme. À cet effet, la principale base militaire en Ouzbékistan fut utilisée par les forces américaines lors de la guerre en Afghanistan. |
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Mujahedin-e-Khalq (MEK)
Autres appellations : Sãzimãn-i Mujãhidn-i Khalq-i Irãn, Sazman-i Mojahedin-i Khalq-i Iran, Sazeman-e Mojahedin-e Khalq-e Iran, Sazeman-e-Mujahideen-e-Khalq-e-Iran, Mojahedin-e Khalq Organization (MKO), Mujahiddin e Khahq, al-Khalq Mujahideen Organization, Mujahedeen Khalq, Modjaheddins khalg, Moudjahiddin-é Khalq, National Liberation Army of Iran (NLA), Armée de libération nationale iranienne (ALNI), People’s Mujahidin Organization of Iran (PMOI), People’s Mujahedin of Iran (PMOI), Organisation des moudjahiddin du peuple d’Iran (OMPI), Organisation des moudjahidines du peuple, National Council of Resistance of Iran (NCRI), Muslim Iranian Students’ Society, Conseil National de Résistance.
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 24 mai 2005
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Iran
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Banir Sadr |
Descriptif
Mouvement iranien dont l’idéologie est basée sur un mélange de principes islamiques et marxistes. Fondé dans les années 60 par trois étudiants de l’université de Téhéran, il a combattu, à ses débuts, la dictature pro américaine du Shah. Après la révolution iranienne, en 1979, le mouvement s’est opposé au régime théocratique de l’Ayatollah Khomeini ce qui lui a valu d’être violemment réprimé. MEK a adhéré au Conseil National de la Résistance qui est le plus important et le plus militant des mouvements d’opposition en Iran. Ce parti politique a été fondé dans les années 80 par Banir Sadr, alors en exil à Paris. En avril 1992, 13 ambassades iraniennes à travers le monde sont prises d’assaut par les membres de MEK. Cette attaque souligne l’étendue internationale du mouvement. L’aile militaire du groupe, l’Armée de Libération Nationale Iranienne (ALNI), a établi des camps en Irak à partir de 1987. Elle a connu de nombreux succès, principalement en ciblant des structures économiques clef. MEK a été désigné comme terroriste par les États-unis dans son effort de rapprochement diplomatique avec la République Islamique d’Iran. Néanmoins, dans sa lutte pour établir une véritable démocratie en Iran, le mouvement jouit de nombreux sympathisants à travers les pays occidentaux. Ces derniers appuient les revendications du mouvement voulant que MEK soit retiré des listes américaines et européennes d’organisations terroristes faute de preuves. |
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Organisation Abou Nidal (OAN)
Autres appellations : Conseil révolutionnaire Fatah, Conseil révolutionnaire, Conseil révolutionnaire du Fatah, Conseil révolutionnaire Al-Fatah, Fatah - le Conseil révolutionnaire, Juin noir, Brigades révolutionnaires arabes, Organisation révolutionnaire des musulmans socialistes, Septembre noir, Révolution égyptienne, Cellules des fedayins arabes, Conseil révolutionnaire de la Palestine et de l’Organisation Jund al Haq, Fatah Revolutionary Council, Arab Revolutionary Brigades, Black September, Revolutionary Organization of Socialist Muslims.
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 12 février 2003
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Palestine
Descriptif
Organisation palestinienne fondée en 1974 par Sabri Khalil al-Banna (mieux connu sous le nom de Abou Nidal) en tant que faction dissidente du mouvement Fatah de Yasser Arafat à l’intérieur de l’organisation pour la libération de la Palestine (OLP). Considéré comme le plus sanguinaire des terroristes dans les années 80, Abou Nidal rejetait toute forme de compromis avec Israël. Il considérait que la lutte armée contre l’état hébreux était un principe sacré et le seul moyen d’obtenir la libération de la Palestine. Par le fait même, les membres du Fatah était considéré comme des traîtres qui devaient être punis. À ses débuts, l’organisation est installée en Irak avant d’être chassée en 1983 par Saddam Hussein dans son effort d’attirer la sympathies des occidentaux dans le conflit avec l’Iran. Abou Nidal établira ensuite ses bases en Syrie, en Libye puis en Égypte. Il retournera en Irak où il sera retrouvé mort en août 2002, assassiné sous les ordres de Saddam Hussein selon la version palestinienne, suicide selon la version officielle. Durant toutes ses années, Abou Nidal s’établira en véritable mercenaire à contrat pour la cause palestinienne. Ses actions menées dans une vingtaine de pays ont fait plus de 900 victimes (dont 300 morts) et visaient les État-Unis, la Grande-Bretagne, la France, Israël, plusieurs pays arabes ainsi que des palestiniens modérés et de membres de l’OLP. Parmi ses attaques les plus sanglantes, il y eu les attaques contre le comptoir d’El-Al aux aéroports de Rome et de Vienne en 1985 qui fit 18 morts et 120 blessés, l’attaque contre la synagogue Nev Shalom à Istanbul et le détournement du vol 73 de Pan Am à Karachi en septembre 1986, l’attaque contre un navire de croisière en Grèce en juillet 1988, l’assassinat de deux membres de l’OLP à Tunis en janvier 1991 et l’assassinat d’un diplomate jordanien au Liban en 1994. Le groupe aurait à toute fin pratique disparu avec le décès de son leader emblématique et la fin du financement de l’organisation par certains régimes du Moyen-Orient. |
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Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) / Congrès pour la Liberté et la Démocratie au Kurdistan (KADEK)
Autres appellations : Parti des Travailleurs du Kurdistan, Partya Karkeren Kurdistan, Kurdistan Labor Party, Congrès pour la Liberté et la Démocratie au Kurdistan, KADEK, Congrès du peuple du Kurdistan, Kurdistan Halk Kongresi (KHK), Congrès populaire du Kurdistan, Kongra-Gel (KGK), Kurdistan’s Workers’ Party, Kurdistan Freedom and Democracy Congress, Kurdistan People’s Congress, Freedom and Democracy Congress of Kurdistan.
Classé comme terroriste par le Canada depuis
: 11 décembre 2002
Autres classifications: ONU, UE
, US Department of State
Origine : Turquie
Descriptif
Organisation indépendantiste à doctrine marxiste-léniniste crée en 1978 à Ankara puis implantée au Kurdistan dès 1979. Son objectif est la création d’un état kurde indépendant qui se situerait dans une région englobant le sud de la Turquie, le nord de l’Irak, le nord de la Syrie et l’ouest de l’Iran. Le groupe a été fondé par Abdullah Öçalan alors étudiant en sciences politiques à l’Université d’Ankara. Öçalan demeure, à ce jour, le dirigeant de cette organisation qui a ciblé principalement les militaires turques et les symboles gouvernementaux dans la région kurde de la Turquie. L’histoire des kurdes est marquée par des répressions sanglantes qui ont fait plus de 30 000 morts et qui ont laissé le peuple kurde à l’état de réfugié sans terre d’asile. En 1999, Öçalan est capturé au Kenya puis extradé en Turquie où il est condamné à la peine capitale pour trahison. La même année, Öçalan annonce un trêve et ordonne à ses membres de ne plus recourir à la violence. La Turquie, dans son désir d’adhérer à l’Union Européenne, a fait savoir qu’elle abolirait la peine de mort et épargnerait la vie de Öçalan. Depuis 2002, le groupe a changé plusieurs fois de nom passant de à Congrès pour la Liberté et la Démocratie au Kurdistan (KADEK) à Congrès du peuple du Kurdistan (Kongra-Gel) dans le but d’apporter une connotation plus démocratique. |
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Sendero Luminoso (SL)
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