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Les Doukhobors - « Lutteurs de l'esprit » | ||
Pourquoi cette violence ? On sest interrogé sur les raisons qui avaient pu pousser les Sons of Freedom, qui appartenaient à une communauté pacifiste et qui rejetaient à la fois lutilisation darmes et le service militaire, à se livrer à des actes de violence et de terrorisme. Leur attitude apparaît paradoxale. Dautres communautés religieuses émigrées au Canada telles que les Memonites et les Huttérites, nont pas connu, contrairement aux Sons of Freedom, de semblables débordements de violence (Jansen, 1990). Plusieurs types dexplications ont été fournis (relations avec la société, système de croyances, millénarisme, contexte historique) et, au vu des sources dont nous disposons, nous pouvons considérer quun seul élément ne saurait apporter de réponse complète et satisfaisante à la question. Comme létude dautres cas de violence commise par des groupes religieux le montre, cest la conjonction de plusieurs événements qui peut expliquer et éclairer la situation. Cette discussion nous amènera à examiner la rationalité des actions des Sons of Freedom. La justification du recours à la violence Lexamen de cas similaires actes violents commis par des sectes, des nouveaux religieux, des groupes religieux radicaux - révèle, parmi les facteurs les plus communément retenus, la présence dun leader charismatique, ou des tensions liées au leadership, une vision dualiste de la réalité (« le Bien » et le « Mal » ; « Eux » et « Nous »), qui entraîne un combat global contre lennemi déclaré, et la croyance millénariste ou apocalyptique (Campos, 2000 ; Hall et coll., 2000 ; Robbins, 2002 ; Juergensemyer, 2003). Il faut, en effet, pour amorcer un passage à lacte violent une justification doctrinale ou théologique de ces actions. Létude des cas passés montre que le besoin dune telle justification est présent aussi bien dans le cas de sectes que dans celui de groupes relevant des grandes traditions religieuses (Juergensmeyer, 2003 ; Campos, 2004, à venir). Elle est également ancienne. Rapoport (1984) relève que la religion a fourni, jusquau 19ème siècle, la seule justification du terrorisme. Mais un déplacement sest opéré, au début du 19ème siècle, notamment avec la fin de la monarchie de droit divin et lapparition dune façon nouvelle de concevoir le rôle des citoyens et de lÉtat. Selon Hoffman (1999, p.109-110). « La popularité croissante de différentes écoles de pensée politiques radicales, à savoir lidéologie marxiste (ou ses interprétations léninistes et maoïstes ultérieures), lanarchisme et le nihilisme, achevèrent le déplacement du phénomène terroriste du religieux vers le temporel. ». Ce processus sest accéléré dans les années 1970 avant que le terrorisme dit religieux, fondé et justifié sur des croyances religieuses, ne redevienne dactualité à partir des années 1990. Selon Hoffman, la différence entre le terrorisme dit religieux et les autres semble résider dans les mécanismes de légitimation et de justification du terrorisme religieux. Pour ces groupes : - la violence est avant tout un acte dicté par une puissance divine supérieure, - elle a une valeur sacramentelle, - ce qui peut expliquer pourquoi les auteurs de ses actes ne sont que peu affectés par les contraintes morales ou politiques que peuvent connaître les autres terroristes. Pour eux, la violence de masse est permise et justifiée et leurs cibles sont largement définies. Juergensmeyer (2003, p. 216) relève trois caractéristiques communes aux mouvements religieux radicaux (quils soient chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes ou sikhs) : « contrairement aux mouvements modérés, ils rejettent toute idée de compromis avec les valeurs libérales et les institutions laïques » ; « ils refusent de cantonner la religion dans les limites imposées par la société laïque » ; « ils souhaitent substituer à la religion officielle, modernisée et affaiblie, une foi plus forte et exigeante ». Ces groupes voient dans la sécularisation de la société une menace qui vise directement leur identité et leurs croyances, dautant plus quà lheure actuelle le marqueur de lidentité semble se faire autour de la religion (Rémond, 2003). Cette menace peut être soit intérieure au groupe, soit extérieure, soit provenir à la fois de lintérieur et de lextérieur, ce qui apparaît être le cas des Sons of Freedom, qui frappaient autant les autres Doukhobors, jugés trop tièdes et permissifs, que les gouvernements provinciaux. La sécularisation et lintroduction de valeurs différentes des leurs menaçaient lidentité des Sons of Freedom, fondée sur une application stricte de leurs croyances. Celles-ci étaient enracinées dans le rejet de lautorité temporelle en faveur dune divinité spirituelle et le refus des possessions matérielles liées, dans leur esprit, à la vie moderne. Lenregistrement individuel des terres marquait pour eux la fin du communautarisme, auquel ils étaient attachés, et rendait la propriété individuelle inéluctable. Le serment dallégeance à un État ou à un gouvernement venait également miner leur croyance en la primauté du spirituel sur le temporel. Si les autres Doukhobors finirent par accepter, non sans difficulté, certains impératifs liés à la vie dans une société différente de celle quils connaissaient jusquà alors, toute concession de leur part ou des leaders de la communauté était, pour les Sons of Freedom, une atteinte intolérable à leur unité et leur dogme. Ranstorp (1999, p.122) note que, dans le cas dune menace extérieure, celle-ci « est susceptible damplifier leur sentiment de marginalité et daliénation aiguë vis à vis de la société. Elle peut également nourrir la nécessité de compenser des souffrances par la transformation radicale de lordre dominant. ». Ce point peut aussi sappliquer aux Sons of Freedom, qui se sentaient isolés dans la défense de leur groupe et de leurs croyances et se voyaient encore plus marginalisés par leurs actions, qui les séparaient des autres Doukhobors. Mais ce sentiment renforçait en même temps leur détermination et leur goût pour le martyr, les conduisant à un cycle sans fin de défense et de réaction hostile. Dailleurs, les terroristes dits religieux, en général, considèrent leurs actions à la fois comme une défense et comme une réaction à cette atteinte. « Lintrusion de valeurs laïques dans leur environnement et la présence dune intervention étrangère de caractère laïc entraînent une réaction agressive dauto-défense et dhostilité. » (Ranstorp, 1999, p.124). Cette vision idéologique des événements les amène à concevoir le conflit qui les oppose à ceux qui ne partagent pas leurs vues et à la laïcisation qui les menace (de lintérieur et de lextérieur) comme un combat continuel et qui englobe tous les aspects de leur existence. Ils sont donc portés, comme Juergensemeyer (2003) la relevé, à refuser tout compromis et à voir dans la confrontation à leurs adversaires, un combat entre le bien et le mal. Ils font alors appel largement au symbolisme religieux et au martyr. Le nom même quils peuvent prendre tend à démontrer que ce sont eux qui possèdent « le monopole absolu de la vérité révélée par Dieu » (Ranstorp, 1999, p.123). Ainsi, Aum Shinrinkyo signifie la Vérité Suprême, le Hezbollah, Parti de Dieu, le Hamas, Zèle. Le nom que se donnèrent les Sons of Freedom, après sêtre dans un premier temps appelés « Sons of God », est caractéristique du fait quils pensaient être les seuls, au sein de la société et de la communauté Doukhobor, à représenter la vérité, la liberté et Dieu. Cette vision des choses peut être amplifiée par des éléments millénaristes. Les croyances millénaristes peuvent, en effet, créer une atmosphère qui conduit à la légitimation de la violence et dans certains cas à des actions terroristes (Mayer, 2001). Le millénarisme On trouve dans la doctrine des Sons of Freedom un certain nombre déléments millénaristes (Woodcock et Avakumovic, 1977 ; Torrance, 1986, Yerbury et Griffiths, 1991). Torrance (1986, p. 31) constate quils étaient animés par un enthousiasme millénariste. On peut le voir à luvre dans leur recherche incessante de la terre promise, ce qui provoqua plusieurs déplacements (en Russie et au Canada) et tentatives démigration (en Uruguay et en Union Soviétique), et dans le fait quils devaient la trouver au terme dun périple qui passait par la prison et lexil (prophétie). Par ailleurs, des éléments millénaristes furent explicitement apportés par Michaël Orekoff, qui rivalisa pour le pouvoir au sein des Sons of Freedom (Woodcock et Avakumovic, 1977, p. 324). Il apparut dans les assemblées Doukhobors en se disant porteur de messages de Peter Chistiakov, qui fut le successeur de Peter Verigin à la mort de celui-ci, et même de Dieu le Père. Selon ces messages, les Doukhobors, qui avaient échoué jusque là dans leurs objectifs, se devaient de suivre la volonté de Dieu sous la conduite de lArchange Michaël, cest à dire lui-même. Il proclamait également que le Millenium était proche mais ses révélations laissèrent les Doukhobors Orthodoxes plutôt indifférents. Par contre, ses prêches sur larrivée prochaine du Royaume de Dieu exercèrent un vif attrait auprès des Sons of Freedom et particulièrement ceux de Krestova. En prévision de la Seconde Venue (le retour du Christ), Orekoff, lArchange Michaël, préconisait de retourner à un communautarisme religieux et de rejeter toute idée de possession individuelle, celle des choses mais également des personnes. En cela, il se montrait hostile à une manifestation rebutante dappropriation dautrui, le mariage (Woodcock et Avakumovic, 1977, p. 324). Le millenium est considéré comme lavènement dune société sans classes, paisible et, bien que linstauration de ce Royaume parfait se situe dans lavenir, « il est le plus souvent conçut comme un retour à lâge dor. Cest en ce sens que le millénarisme peut être à la fois révolutionnaire et réactionnaire » (Campos, 2000, p. 56). Lobservation du contexte politique et social actuel permet également de remettre en perspective les situations passées. Ainsi, Cohn (1962) a décrit lunivers des mouvements millénaristes du XI° au XVI° siècles en Europe et son étude montre quil existe quelques similitudes entre ces différents groupes, anciens et modernes, notamment dans la modification de la conjoncture socio-économique et les bouleversements quelle entraîne pour une partie de la société ou lorigine de ses membres. Les membres de ces mouvements appartenaient à une population « flottante », de paysans très pauvres ou sans terre, de journaliers menacés par le chômage, de vagabonds et de mendiants. (Campos, 2000, p. 57), qui ne bénéficiaient pas du soutien psychologique habituellement prodigué par les groupes sociaux traditionnels (Cohn, 1962, p.301. Cohn voit également dans les deux grands mouvements modernes du 20ème siècle, le communisme et le nazisme, des courants millénaristes.). Le millénarisme continue de séduire sans doute parce quil promet que le salut sera à la fois terrestre et collectif. Il se caractérise également par laspect illimité de ces buts et de ses promesses et par limportance du conflit social duquel naîtra un monde meilleur (Campos, 2000, p. 57). En cela, il permet de concevoir une lutte globale, de tous les instants, contre un adversaire terrestre lui aussi considéré comme une entité unique, qui symbolise le mal et la corruption. Juersgenmeyer (2003) parle ainsi de « guerre cosmique » pour qualifier des conflits quasi-eschatologiques, qui nécessitent lanéantissement de ladversaire au nom dimpératifs supérieurs. Le messianisme semble également ancré dans les mouvements islamistes et dans le monde musulman en général (Dizboni, 2002). Quant au roman culte des partisans de la Chritian Identity, The Turner Diaries, il contient de semblables références à une guerre apocalyptique imminente et salvatrice. Si les croyances des Sons of Freedom ne les amenaient sans doute pas à concevoir volontairement la destruction totale et physique de leurs adversaires, ils envisageaient leur lutte dun point de vue messianique destinée à les libérer dune société malfaisante, laïque et militariste afin quils puissent retrouver la terre promise, véritable retour à des premiers âges idéalisés, et ce après de grandes souffrances (comme le prévoyait la prophétie sur la prison et lexil et les prêches de Michaël Orekoff). Cependant il faut demeurer prudent et le millénarisme ne doit pas être considéré comme une croyance qui serait plus dangereuse que les autres. Des millions de personnes, à travers le monde, croient au Millenium sans verser dans la violence. Le millénarisme a ainsi été divisé en deux sous catégories, le pré-millénarisme et le post-millénarisme (Séguy, 1998). On parle de « prémillénarisme » (ou millénarisme « passif ») pour caractériser un millénium imposé par Dieu, sans intervention humaine. En pratique des groupes prédisent la fin du monde mais sans la provoquer par des actions directes. Dans cette attente, les fidèles prêchent pour sauver les âmes en vue de linstauration prochaine du royaume de Dieu. On parle de « postmillénarisme » (ou de millénarisme « actif ») lorsque des groupes annoncent la fin du monde et tentent de la provoquer par des actions violentes. En ce sens, « les fidèles ne se contentent pas de prières pour sattirer les grâces de Dieu et les protéger de lApocalypse. Ils lancent des actions contre la société extérieure ou sengagent dans des voies auto-destructives », qui doivent entraîner lavènement du Millenium (Campos, 2000). La plupart des groupes millénaristes sont cependant « passifs » et cest sans doute une des raisons qui expliquent quil y ait relativement peu de telles dérives violentes (Mayer, 2001). En fait, les visions dun monde millénariste jouent un rôle le plus souvent en combinaison avec une variété dautres facteurs (Mayer, 2001) quelles peuvent souligner ou amplifier selon le contexte. Le leadership Sil est traditionnel de discuter de la présence dun leader charismatique dans lévénement et le développement de situations de crise avec des nouveaux mouvements religieux et des sectes (Robbins, 2002), il faut constater que les Sons of Freedom étaient généralement peu organisés et agissaient sous linfluence de linspiration du moment, sans ordre direct des quelques leaders quils ont pu adopter. Mais en même temps, la crise de leadership quils traversèrent, leur méfiance vis à vis des motivations des chefs de la communauté Doukhobor, ne permettaient pas non plus une reprise en main de leur faction ni son apaisement. Le fait quune direction puisse être collégiale, comme cest le cas de certains nouveaux mouvements religieux ou sectes, empêche les débordements du plus grand nombre par un contrôle à tous les niveaux. Mais les Sons of Freedom rejetaient les structures organisées, spirituelles et temporelles, de façon à ce que chaque individu puisse agir de sa pleine initiative et mettre en concordance ses actes avec sa conscience. Le contrôle et limposition dune direction unifiée et coordonnée deviennent alors plus difficiles, laissant les éléments extrémistes agir sans grande contrainte. Relation conflictuelle avec la société Certains auteurs ont privilégié un autre type dargument, indiquant que les conflits entre un groupe religieux radical et la société extérieure trouvaient presque uniquement leur origine dans les interventions maladroites des collectivités, leur manque de volonté de négocier réellement et dans laction des forces de police ou des agences de presse (Wright, 2002). Ainsi, pour Yerbury et Griffiths et coll. (1991), ce sont les interventions intempestives des gouvernements provinciaux (de Colombie Britannique et de Saskatchewan) qui ont provoqué et concouru au développement dun conflit ouvert avec les Doukhobors et les Sons of Freedom. Il est certain que la plupart des sectes et nouveaux mouvements religieux sont en tension, plus ou moins larvée, avec la société et les religions dites officielles dont ils remettent en cause les valeurs (Weber, 1920 [1996]). « Cette tension peut être plus ou moins vive selon la survenance dévénements particuliers qui exacerbent ou apaisent les conflits » (Campos et Dilhaire, 2001). Elle est aussi fonction de la philosophie du groupe et de son ouverture sur lextérieur. On a identifié principalement trois catégories: les sectes qui rejettent le monde environnant, les sectes qui lacceptent totalement et les sectes qui sen accommodent (Séguy, J., 1998). Par contre-coup, la façon dont sorganise la réaction sociale peut avoir des conséquences sur le fonctionnement de ces groupes. En outre, toujours selon Yerbury et Griffiths (1991), il faut tenir compte également dun second élément, lhostilité de la population à lencontre de la communauté des Doukhobors. Ainsi, le conflit avec les Doukhobors ne peut se comprendre sans prendre en compte ces deux éléments : « Nevertheless, when you have completed the section, you should have a better understanding of the Doukhobor sect and the sometimes violent action of its zealots, as well as the resultant governmental intervention and public resentment of the sect. » (Yerbury et Griffiths (1991, p.333). Bromley et Melton (2002) examinant différents épisodes de violence commis par des nouveaux mouvements religieux ou des sectes, privilégient également la thèse de laffrontement avec la société extérieure, et laction de cette dernière, comme étant la source principale des conflits examinés. Bromley (2002) élaboré une typologie des différents types de conflits qui peuvent survenir entre un groupe marginal et le monde extérieur (« dramatic denouements »), allant du conflit latent (Latent Tension) au conflit intensif et direct (Intensified Conflict). Lentrée dans cette dernière phase peut être considérée comme « dangereuse ». Le cas de figure par excellence du conflit entre la société et un groupe religieux est celui des Davidiens de David Koresh à Waco (ou encore des Montana Freemen et de lincident de Ruby Ridge aux États-Unis) et cest souvent autour de ce cas que ce type de théories ont été bâties. Tous les épisodes de violence ne semble pas forcément correspondre à ce schéma cependant (Ordre du Temple Solaire, Heavens Gate par exemple). Ainsi la perception de lopposition extérieure par le groupe joue un rôle important (Mayer, 2001). Wessinger (2000) a élaboré une typologie de la violence millénariste. Elle y évoque une catégorie de mouvements qui seraient «fragiles » et qui peuvent exploser sous la pression de certaines circonstances qui nauraient pas affecté un autre groupe. Mayer (2001) en déduit que dans le cas dun groupe « fragile », même un niveau dopposition limitée peut être perçu comme insupportable. En ce qui concerne plus particulièrement la communauté des Doukhobors, on peut constater que, lors de leur arrivée et au début de leur installation au Canada, ils avaient joui, à linstar dautres groupes religieux comme les Quakers et les Mennonites, de deux privilèges. Le premier les exemptait de service militaire. Le second était constitué par la « Hamlet clause » (voir première partie). Mais le changement dattitude des autorités provinciales, en 1901, et la nouvelle exigence de prêter serment faite aux Doukhobors, ainsi que la question des terres perdues, ont contribué à aviver la tension entre la communauté et le gouvernement tout en créant des divisions au sein des Doukhobors. Les différentes vagues de campagne violente des Sons of Freedom peuvent ainsi, en partie, par les hauts et les bas dun conflit plus ou moins larvé avec le gouvernement. Lexplication de Yerbury et Griffiths (1991) peut donc sappliquer partiellement aux Sons of Freedom mais nexpliquent pas forcément lintensité du conflit ni la poursuite des actes terroristes surtout après lassimilation de la majorité des Doukhobors. Si leur explication est pertinente pour certains aspects du problème, les autres éléments indiqués ci-dessus doivent être ajoutés. Par ailleurs, lhistoire ancienne de résistance ouverte des Doukhobors avant leur arrivée au Canada, leur long passé de « martyrs », et sa persistance, est un facteur à prendre en considération. La situation au Canada a pu les conforter dans leur vision des choses mais, également, confirmer que la désobéissance civile et lémigration continuelle pouvaient, jusquà un certain point, résoudre leurs problèmes. |
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