Les thÉories du complot : analyse des argumentaires  
     
  1. Arguments généraux
2. Le World Trade Center
3. La Tour 7
4. Le Pentagone
5. Le vol United 93

 
     
  4. Le Pentagone (vol 77)  
     
 
complot
pas de complot
- Les contrôleurs de l’aéroport de Dulles ont pensé qu’il s’agissait d’un avion militaire (chasseur). (Loose Change et Meyssan, 2002) - Il s’agit d’une mauvaise citation : ils auraient plutôt dit que ce devait être un avion militaire car on ne manœuvre pas un 757 de cette façon.
- Le NORAD aurait dû intercepter l’avion.
- Pour eux, ça fait partie de la routine de le faire. (Loose Change et Meyssan, 2002)
- On met tout le blâme sur le NORAD alors qu’en fait, le National Military Command était en charge des communications et des opérations. On ne veut pas blâmer l’armée. (Meyssan, 2002)
- Le NORAD l’a fait une fois en 10 ans et cela a pris 1h22. il faut ausi noter que dans ce cas, le transpondeur était toujours allumé. (Chertoff et al, 2005)
- Le NORAD s’occupe des éléments externes à l’espace nord américain (Chertoff et al, 2005)
- L’armée aurait dû voir l’avion sur ses radars.
- C’est impossible pour un avion d’échapper pendant 500 km aux radars.
- Il s’agit d’un corridor aérien très occupé. Sans transpondeur, il est difficile de localiser précisément un avion.
- Pourquoi avoir envoyé un F-16 si les F-15 sont plus rapides ? (Meyssan, 2002) - Question de détail. De toute manière, 2 F-15 ont aussi été envoyés, en plus des 3 F-16. (Chertoff et al, 2005)
- Pourquoi avoir envoyé des avions d’une base située plus loin que celle la plus proche ? - Il n’y avait pas d’avion disponible à la base d’Andrews, la plus près.
- Les chasseurs auraient volé très lentement, donc ils n’avaient aucune chance d’atteindre leurs cibles. (www.911myths.com) - La vitesse normale d’un F-16 est de 570 mph. Selon des calculs de distance, on peut déduire que les chasseurs envoyés allaient en moyenne à 596 mph, ce qui est normal. De plus, des pilotes affirment être allés à 760 mph, sans autorisation, ce qui est plus que la vitesse supersonique. (www.911myths.com)
- La défense anti-aérienne rapprochée du Pentagone est capable de détruire un missile s’approchant, donc un Boeing aussi. Pourquoi ne pas l’avoir fait ? (Meyssan, 2002) - Il ne s’agit pas d’un système « automatique » qui détruit tout ce qui arrive (heureusement !). Il s’agit d’avions chasseurs et les autorités ne savaient pas que l’avion se dirigeait sur le Pentagone.
- L’avion aurait rebondi sur le terrain du Pentagone avant de le percuter.
- Il n’y avait pas de traces sur le gazon. (Loose Change)
- Personne n’a vu l’avion rebondir. Il n'y a effectivement pas de trace. Parfaitement logique.
- L’avion a « comme par hasard » frappé une partie en rénovation du Pentagone, pour faire le moins de blessés possible au sein des militaires.
- Si l’avion avait vraiment voulu faire le plus de dommages possible, il aurait du s’écraser sur le toit. (Meyssan, 2002a)

- Ceci prouve qu'il y a complot, ou non ?

- il est impossible de contrôler un avion de ligne en piqué. Donc, impossible de viser le toît. De toute manière, personne ne dispose d'information sur ce que le pilote visait exactement ; nous savons seulement ce qu'il a réussi à toucher.

- Le premier communiqué de presse disait qu’un hélicoptère avait explosé et causé des dégâts sur le Pentagone. Les autorités ont par la suite changé leur version. (Meyssan, 2002a) - On « pensait » que c’était ce qui s’était produit, il est donc normal que les autorités se rétractent pour donner l’heure juste.
- Alors qu’il voulait louer un petit avion, Hani Hanjour a eu du mal à contrôler et à faire atterrir l’avion (un petit Cessna 172)  alors qu’il le testait. (Loose Change) - Loose change ne cite pas de source.
- L’appareil aurait arraché 5 lampadaires sans que ses ailes ou les poteaux soient abîmés. (Loose Change) - Impossible de mesurer les dégâts sur les ailes. Par contre, des photos montrent des poteaux abîmés (v. ci-dessous).
- La chaleur intense aurait « vaporisé » l’avion en entier. Alors comment on a pu reconnaître 184 passagers sur 189 ? (Loose Change et Meyssan, 2002) - L’explication officielle n’a jamais mentionné que l’avion avait disparu en entier.
- Ils sous-estiment le travail de l’expertise médico-légale.
- Aucun débris d’ailes ou de fuselage n’a été retrouvé.
(Loose Change)
- La pièce de fuselage trouvée n’est pas brûlée.
- La photo du débris ne semble pas démontrer que la pièce vient d’un Boeing 757 d’American Airlines (Meyssan, 2002)
- Des photos montrent des morceaux de la carlingue
- L’avion est presque entièrement entré dans le Pentagone, ce qui a laissé peu de débris à l’extérieur (Molé, 2006).
- Ce sont pourtant les couleurs de la compagnie.
- Ally E. Kilsheimer, ingénieur structurel et un des premiers ingénieurs arrivés sur les lieux a dit avoir vu des marques d’ailes sur la façade. A également dit avoir ramassé des parties d’avion avec des marques d’une compagnie aérienne. Dit également avoir tenu des parties de corps et des bouts d’uniformes du personnel. (Chertoff et al, 2005)

- Les moteurs des Boeings 757, fabriqués par Pratt & Whitney, pèsent 6 tonnes chacun. Comment 12 tonnes peuvent avoir été vaporisées ?
- Les moteurs auraient dû être retrouvés intacts
- Le rapport officiel ne dit pas que les moteurs (fabriqués par Rolls Royce) ont disparu. Plusieurs morceaux de rotor ont été trouvés.
- Le béton armé du Pentagone combiné à une vitesse d’impact de 800 km/h ont fait qu’ils ont été morcelés.
- Un porte-parole de Rolls-Royce en Indiana a dit ne pas être familier avec la pièce de moteur trouvée. (Loose Change). - Il dit lui-même n’être qu’un porte-parole : « I don’t build the engines, I am a spokesman »
- De plus, Rolls Royce en Indiana fabrique des moteurs de Cessna.
- L’auteur de l’article, Schwartz, n’a pas de compétence en ingénierie et est mal perçu par la communauté scientifique.
- Des employés ont été vus transportant une large boîte couverte d’un plastique bleu, qui cachait des débris compromettants (Loose Change) - Il s’agissait de tentes d’urgence.
- Les employés transportent la boîte sans effort, donc il ne s’agissait de rien de lourd.
- Les seuls dommages au Pentagone sont des trous dans la façade. (Loose Change) - Des photos (dont celle ci-dessus) montrent clairement la façade effondrée.
- Il n’y a pas de trace d’impact des ailes.
- À l’entrée, il y a un trou de 7-8 mètres de haut et de 5-6 mètres de large. L’habitacle d’un Boeing mesure 3,5 de large (38 mètres avec les ailes. (Meyssan, 2002)
- À la sortie, le trou mesurait 2,3 mètres de diamètre et ce ne peut être le nez de l’avion qui a continué sa course car il est trop fragile.
- Au contraire, une tête de missile est très résistante et aurait pu causer ce type de trou.
- De plus, l’immeuble semble avoir été percé et non défoncé. (Meyssan, 2002)

- Les ailes se seraient repliées sur la carlingue et déstintégrées sous l'impact. Les ailes d'un avion de ligne sont souples et vides ; elles contiennent les réservoirs de carburant.
- Un trou de 5-6 mètre de large est suffisant pour un habitacle de 3,5 mètres, comme les ailes ont été désintégrées.
- Dans d’autres articles, on parle plutôt d’un trou de 23 mètres. (Chertoff et al, 2005) ou de 27 mètres (Dubé, 2006)
- La version officielle parle du train d’atterrissage qui aurait continué sa course, pas le nez, et le trou serait de 4 mètres. (Chertoff et al, 2005)


Ce trou est souvent présenté comme le trou en façade du Pentagone, et donc trop petit pour un avion de ligne. En fait, la photo prise à l'intérieur des anneaux concentriques du Pentagone, comme le démontre l'ombre liéaire des anneaux extérieurs tombant au 2/3 des fenêtres.
- Les piliers du bâtiment sont intacts, ils auraient du être brisés par les ailes.
- Le mur au dessus du trou est intact, il aurait dû être percuté par la queue de l’avion. (Meyssan, 2002)
- Les ailes se sont repliées sous l’avion, ce qui explique qu’il n’y ait pas de dommages causés par les ailes.
- De plus, une aile aurait touché le sol avant que l’avion ne percute le bâtiment. L’autre se serait détachée sous l’impact des colonnes résistantes du Pentagone. (Chertoff et al, 2005)
- Les fenêtres près du trou sont intactes. (Loose Change) - Elles sont résistantes aux impacts de bombes.
- Elles ont des vitres résistantes aux explosions et sont supposées résister à une force plus grande que celle d’un ouragan, selon Ken Hays, vice-président de la compagnie ayant fourni les fenêtres au Pentagone. (Chertoff et al, 2005)
- Une employée du Pentagone, April Gallop aurait reçu la visite à l’hôpital d’hommes qui lui auraient dit de prendre l’argent et de se la fermer. Ils auraient aussi insisté sur le fait qu’un avion a percuté l’immeuble. Elle dit cependant ne jamais avoir vu d’avion ni de débris d’avion. (Loose Change) - April Gallop n’a pas été interviewée par Jim Marrs, auteur du livre duquel ces propos sont tirés.
- Marrs est un théoricien du complot réputé.
- Les entrevues avec elle montrent qu’elle faisait autre chose et n’a pas pu voir s’il y avait un avion ou pas.
- Selon Griffin (2004), des pots de vin auraient été donnés aux témoins compromettants et des menaces sévères auraient été proférées. - Ce ne sont que des spéculations, Griffin n’amène aucune preuve de cela.
- Des militaires auraient senti l’odeur de la cordite, matériau utilisé dans les explosifs. - On ne dit pas qui a senti cette odeur, aucune entrevue.
- La cordite produirait peu de fumée.
- Selon un pilote d’Air France, le vol 77 allait trop vite pour être en mesure d’exécuter les manœuvres qu’il a faites. (Loose Change)
- La descente en spirale (downward spiral) aurait été exécutée trop parfaitement pour des pilotes peu expérimentés. (Griffin, 2004)
- la trajectoire exacte des avions, ainsi que les manoeuvres détaillées des pilotes, restent inconnues. Il s'agit donc de spéculation gratuite.
- Il y a eu une puissante onde de choc et un flash argenté, ce qui démontre la présence d’explosifs. - Tout impact puissant crée une certaine onde de choc.
- L’hôtel Sheraton et le Ministère des Transport de Virginie, situés à proximité auraient filmé l’incident, mais le FBI a confisqué les bandes.
- Ils ont seulement montré des photos prises de l’héliport et on n’y voit aucun Boeing. (Loose Change)
- tous les vidéos ont été publiés depuis. la plupart ne montre pas grand chose: ils sont de faible qualité, et les 30 images/secondes avec exposition lente (propre aux caméras vidéo utilisées en sécurité, qui doivent voir en conditions nocturnes) fait que l'avion, se déplaçant rapidement dans le champ, ne forme qu'une masse floue à l'écran.
- Un témoin, Steve Patterson, a dit que le bruit de l’avion ressemblait à celui d’un avion de chasse. - Un avion à haute vitesse et à basse altitude n'est pas un événement courant. Comment comparer ce son à d'autres?
- Un autre, Tom Seibert, aurait entendu un bruit de missile. (Meyssan, 2002)
- L’avion allait trop vite selon lui pour que les témoins puissent distinguer l’insigne.
- D’autres témoins (Joel Sucherman et Mike Walter) ont dit que l’appareil se comportait comme un missile.
- Les témoignages faisant part d’un avion de ligne seraient biaisés par ce qui venait d’arriver au WTC. (Meyssan, 2002)
- Meyssan cite également deux témoins ( Aswork Hagos et Steve Riskus) qui ont dit avoir vu l’insigne d’American Airlines sur l’appareil, depuis l’autoroute.
- Tous les témoins ne parlent que d’impressions (comme, semblables, ressemblait, bruit de… )
- Walter a par la suite dit avoir parlé métaphoriquement.
- Un témoin, Kelly Knowles, dit qu’elle a vu deux avions, un qui a disparu (dans le Pentagone) et un autre qui s’éloignait. (Griffin, 2004)  
- L’onde de choc a été rapide, il s’agit donc d’explosifs - Affirmation gratuite
- La fumée était blanche, contrairement à la fumée d’un incendie de kérosène, qui serait noire.
- Les traces de suie sont caractéristiques d’un incendie normal et d’une onde de choc d’explosifs mais pas d’un feu de kérosène. (Bunel, 2002)
- Un témoin, James Ryan dit avoir vu monter une épaisse fumée noire. (cité dans Meyssan, 2002, il se contredit lui-même)
- Ces appels ne prouvent pas que l’avion s’est écrasé sur le Pentagone. De plus, Theodore Olson est proche de l’administration Bush et aurait pu inventer certaines informations. (Griffin, 2004) - Barbara Olson, passagère du vol 77 a appelé son mari, Theodore Olson, deux fois, en disant que l’avion était piraté
- L’armée est l’unique source qui identifie le vol 77 d’American Airlines aux attentats du Pentagone. (Meyssan, 2002) - On a pourtant retrouvé la boîte noire, des morceaux de fuselage et un siège du cockpit. (Dubé, 2006)

- D’après Meyssan (2002), ce qui aurait frappé le Pentagone serait un missile de type AGM, à charge creuse avec pointe en uranium appauvri, de type BLU, guidé par un GPS et ayant l’apparence d’un avion civil.

- Meyssan n’offre aucune preuve de la présence d’un missile qui aurait frappé le Pentagone. (Goldberg, 2004)

 
     
   
 
2002-2014, ERTA